Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Cette date marque la signature à Addis Abeba en Éthiopie, des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue Union Africaine (UA) plus tard. L’événement s’est tenu au moment où s’ouvrait à Malabo en Guinée Équatoriale, un sommet extraordinaire de l’Union Africaine qui célèbre ses 20 ans cette année.
La capitale Equato-Guinéenne a accueilli dès ce mercredi et ce jusqu’à samedi prochain, un sommet extraordinaire de l’Union Africaine. Plusieurs sessions sont prévues sous la présidence du président Sénégalais Macky Sall par ailleurs, président en exercice de l’UA. Deux importants sommets sont prévus ce vendredi et samedi pour évoquer la situation des crises sanitaire, climatique, alimentaire et sécuritaire.
Même si certains ministres étaient déjà sur place depuis le lundi pour prendre part aux échanges du comité sur les migrations, les réfugiés et les déplacés, les principales discussions ont débuté ce mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation au niveau des ministres des affaires étrangères. La journée de samedi tablera particulièrement sur la lutte contre le terrorisme que ce soit au Sahel, au Mozambique ou en Somalie, mais aussi à l’instabilité politique connue par de nombreux pays depuis deux ans avec la recrudescence de coups d’Etat en Afrique de l’Ouest.
Le sommet de l’UA se déroule alors que cinq coups d’État sont survenus en Afrique depuis 2021, par des insurrections islamistes au Cameroun, au Mozambique, en République centrafricaine, en Somalie et au Sahel, et par une impunité généralisée pour les violations des droits humains commises par les forces de sécurité gouvernementales. « Le sommet de l’UA devrait honorer ses promesses de février en analysant les liens qui existent d’une part entre les violations des droits humains et d’autre part les insurrections et coups d’État en Afrique », a déclaré Carine Kaneza Nantulya, directrice du plaidoyer pour l’Afrique à Human Rights Watch pour qui, « Les dirigeants africains ne peuvent se permettre d’ignorer la manière dont l’impunité pour les atrocités commises par leurs forces de sécurité crée du ressentiment lequel, à son tour, alimente le recrutement au sein des groupes extrémistes».
Ces rencontres se tiennent dans un double contexte: l’Union Africaine fête son vingtième anniversaire cette année et l’organisation qu’elle a succédé l’OUA célèbre la signature de sa charte fondatrice à Addis Abeba en Éthiopie le 25 mai 1963. Ce jour là, les dirigeants de 30 des 32 états africains indépendants avaient donné quitus pour la naissance d’une organisation continentale. La journée est devenue l’occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. Elle est aujourd’hui devenue une tradition fortement enracinée dans l’ensemble des pays africains, et elle représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
En créant l’Organisation de l’unité africaine (OUA) il y’a bientôt 60 ans, les dirigeants africains ont décidé d’ancrer leur vision de liberté et de dignité humaine dans une institution panafricaine, incarnée aujourd’hui par l’Union africaine. Les dirigeants réfléchissent sur les nombreux progrès réalisés depuis 1963, et devraient prêter une attention particulière, pour répondre aux nouvelles formes de répression étatique.
YVES MODESTE NGUE
akondanews.net