Eliminatoires mondial Qatar 2022 : Le huis-clos du match Cameroun-Malawi pose problème

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Yaoundé, 03 Septembre 2021-  La presse sportive a  boycotté la conférence de presse des lions indomptables d’avant match ce 02 septembre 2021. Une réaction qui fait suite à la décision de la Confédération africaine de Football (CAF) d’exclure des hommes et des femmes de médias  dans cette rencontre inaugurale du stade d’Olembé, qui oppose le Cameroun au Malawi ce 03 septembre à 20h.

Au-delà du mépris face à la presse et aux Camerounais, la Confédération africaine de Football (CAF) vient de démontrer que cette décision de faire jouer la rencontre Cameroun-Malawi sans spectateurs à Olembé est une décision prise en complicité avec certaines autorités camerounaises.

Ce stade qui porte le nom du président de la République camerounais Paul Biya, a coûté des centaines de milliards de francs. Mais, la corruption à grande échelle dans le pays, notamment au sein des organismes en charge de la construction du nouveau complexe sportif camerounais constitue un véritable frein à l’avancement et à la finition du livrable tant attendu par les populations camerounaises.

Fort sans doute des manquements liés à la réalisation de l’ouvrage et du retard constaté, des autorités politiques et sportives ont tenu à faire jouer le match Cameroun-Malawi dans un huis clos sans presse sportive., alors que ce stade est retenu pour abriter le match d’ouverture de la prochaine coupe d’Afrique des Nations.

Le stade d’Olembé n’est certainement pas prêt, et les coupables ne  veulent pas assumer leur responsabilité. D’ailleurs, l’on apprend dans les chaumières que c’est ce 02 septembre veille de la rencontre, que les poteaux des goals du stade omnisport (Amadou Ahidjo) ont été acheminés au stade d’Olembé.

Comment comprendre donc, que la Covid 19 étant la véritable cause de la tenue des matchs à huis-clos, se gère sur le même territoire avec une politique de deux poids deux mesures ?

Si la maladie persiste au Cameroun, compment comprendre qu’en moins de vingt-quatre heures, la République Centrafricaine qui a choisi le stade de Japoma à Douala pour sa rencontre avec le Cap- Vert, a vu sa rencontre être suivie par la presse, et qu’à Yaoundé l’on dise que seuls les journalistes de la presse publique doivent vivre le spectacle en direct ?

C’est tout dire en réalité. La presse privée n’est pas le tam-tam des hors la loi qui veulent passer par le sport  pour effectuer leur coup d’état scientifique.

Un match de football international sans public et sans journalistes, est perçu comme inadmissible par le monde sportif camérounais, notamment par la presse sportive camerounaise qui à travers l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC), a manifesté son courroux en boycottant la conférence de presse d’avant match tout en indiquant que la presse soutient les lions indomptables alors que les responsables sportifs veulent créer un désamour autour de la sélection.

Paradoxalement, les autorités Etatiques et sportives qui, refusent l’accès des journalistes et du public au stade d’Olembé, sont les organisateurs de la rencontre Cameroun-Malawi  au stade d’Olembé, comptant pour les éliminatoires du mondial Qatar 2022 et devant servir de rencontre inaugurale.

Le Cameroun pouvait pourtant abriter ce match dans un autre stade. Ailleurs, les fédérations ont écrit à la Confédération Africaine de Football (CAF) pour obtenir un certain nombre de places. C’est ce qu’a fait la Côte- d’Ivoire qui aura droit à 10.000 (dix mille) places assises lundi prochain lors de sa rencontre avec le Cameroun.

A quelques heures du coup d’envoi de cette rencontre, supporters et journalistes sont aux abois dans l’espoir d’obtenir réparation de cette décision qui fâche.

Yves Modeste NGUE

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