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La récente mobilisation de 2,6 milliards de dollars par la Côte d’Ivoire à travers deux obligations de maturités distinctes a capté l’attention, mais une analyse minutieuse de la stratégie de gestion de la dette publique à moyen terme et du rapport de viabilité de la dette publique de la loi de finances 2024 soulève des préoccupations sérieuses.
La lecture des chiffres révèle une asymétrie notable dans le taux d’intérêt moyen pondéré du portefeuille, atteignant 4,2%, avec des taux d’intérêt spécifiques de 5,1% pour la dette intérieure et 3,6% pour la dette extérieure. Cette disparité soulève des questions quant à la viabilité financière de l’opération, suggérant que son coût global pourrait être plus élevé que prévu.
Les échéances de remboursement accentuent les zones d’ombre. « *Environ 46,1% de l’encours de la dette intérieure est à refinancer au cours des trois prochaines années* ». Cette concentration des échéances à court terme crée une vulnérabilité financière, et les signes de pressions de refinancement à moyen terme, en particulier avec le remboursement des échéances des obligations du Trésor, soulèvent des doutes quant à la durabilité de l’opération.
Au-delà des chiffres, l’inquiétude persiste quant à la stratégie sous-jacente. Semble-t-on simplement gagner du temps en repoussant l’échéance d’un éventuel défaut, plutôt que de résoudre de manière proactive les problèmes structurels liés à la gestion de la dette ?
La question cruciale est de savoir si cette levée de fonds offre une véritable bouffée d’oxygène à la Côte d’Ivoire ou si elle ne fait que masquer temporairement les défis financiers. Les autorités sont interpellées pour fournir des clarifications transparentes et détaillées sur la manière dont cette opération contribuera à la stabilité financière du pays à long terme.
Restez à l’écoute pour des analyses approfondies et des mises à jour sur cette situation complexe.
La Rédaction
Akondanews.net