BURUNDI : Hausse des prix des fretins secs, appelés « Ndagala », dans le sud-ouest du Burundi

Selon les analyses des acteurs économiques du Burundi, cette situation s’explique par le principe de l’offre et de la demande. La demande excède largement l’offre, ce qui a entraîné une augmentation du prix du kilo de petits fretins secs, appelés « Ndagala », passant de 40 000 Fbu en janvier de cette année à 80 000 Fbu en août.

Les pêcheurs, qui dépendent principalement du lac Tanganyika, expliquent que la production diminue en raison des techniques de pêche artisanales. Les consommateurs signalent qu’il y a peu de quantités de « Ndagala » provenant du lac Tanganyika sur le marché, alors que la demande ne cesse de croître. Les commerçants du marché de Rumonge anticipent une hausse des prix en raison de la faible production.

Le lac Tanganyika dessert plusieurs pays de la région, dont le Rwanda, la RDC et la Tanzanie. Cependant, les autorités régionales n’ont toujours pas mis en place de mécanisme pour promouvoir la production ou protéger les ressources contre la pêche industrielle excessive, ce qui laisse une catégorie vulnérable à la capture par les pêcheurs de « Ndagala ».

Les consommateurs, qui hésitent à consommer du poisson du lac Victoria à l’Est du Burundi, déplorent que le marché soit inondé par le poisson pêché dans les eaux du lac Victoria, qui est moins cher mais de mauvaise qualité comparé au poisson du lac Tanganyika. Ce dernier abonde en variétés de poisson, mais les techniques de pêche demeurent archaïques et rudimentaires, nécessitant une modernisation.

Une autre alternative serait de développer l’aquaculture à travers tout le pays pour répondre à la demande intérieure en poisson. Certains habitants de la province de Rumonge craignent que leurs enfants ne souffrent de malnutrition, car certaines familles ne peuvent plus se permettre d’acheter du fretin « Ndagala ».

Raphael LUMOO (Correspondant RDC)

Akondanews.net

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