Présidentielle reportée au Sénégal : L’Union Africaine se dit préoccupée par la situation

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Dans un communiqué diffusé ce dimanche 4 février 2024 sur le réseau social X, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, appelle les Sénégalais à régler leur « différend politique par la concertation, l’entente et le dialogue », après les tensions et violences provoquées par le report de l’élection présidentielle.

En effet, Moussa Faki Mahamat affirme avoir « appris le report des élections présidentielles en République du Sénégal avec préoccupation, tant la situation politique dans ce pays, où le modèle démocratique a toujours été salué avec haute appréciation, ne saurait laisser aucun Africain indifférent ».

Ainsi, il « invite les autorités nationales compétentes à organiser dans les meilleurs délais les élections, dans la transparence, la paix et la concorde nationale ».

Par ailleurs, il « encourage vivement toutes les forces politiques et sociales au règlement de tout différend politique par la concertation, l’entente et le dialogue civilisés, dans le strict respect des principes qui gouvernent l’État de droit, dont le pays a une tradition historique enracinée ».

Les panafricains, au vu de cette déclaration, se posent des questions sur l’honnêteté politique du président de l‘UA. Cette interrogation émane du fait que le Mali, le Burkina et le Niger, qui ont successivement fait des coups d’état sans effusion de sang, sont sommés de laisser le pouvoir aux civils faute d‘une intervention militaire de la CEDEAO… alors qu’au Sénégal, nous comptons déjà des morts suite à la décision unilatérale de Macky Sall de reporter les élections prévues le 25 février 2024 à une date ultérieure. Cette déclaration ambiguë du président de l’Union Africaine conforte la position des panafricains qui soutiennent l’idée que l’UA et la CEDEAO sont des organisations sous-régionales à la solde de l’Occident, en particulier la France, car Macky Sall est un pur produit de la Françafrique, contre laquelle les panafricains luttent.

La suite des événements sera scrutée de très près, car le pays traverse un tournant décisif potentiellement mouvementé.

Serge Kpan (Correspondant Abidjan)

Akondanews.net

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