Diaspora : Disparition de Doumbi Fakoly, figure emblématique du panafricanisme

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Le 29 septembre 2024, la communauté panafricaniste a perdu l’une de ses grandes figures, Doumbi Fakoly. Né le 1er janvier 1944 à Kati, au Mali, cet intellectuel et écrivain engagé a marqué l’histoire contemporaine par son activisme en faveur de l’unité et de la souveraineté des peuples africains. Décédé en France à l’âge de 80 ans, son départ laisse un vide profond parmi ses nombreux admirateurs et disciples, tant en Afrique qu’à travers la diaspora.

Doumbi Fakoly n’était pas seulement un écrivain, mais un véritable penseur visionnaire. Il prônait sans relâche le retour aux valeurs traditionnelles africaines et militait pour une Renaissance africaine, encourageant les Africains à renouer avec leur culture ancestrale. À travers ses livres, ses interventions publiques et ses conférences, il a su éveiller les consciences, stimulant des débats profonds sur l’avenir du continent en termes d’autosuffisance, de souveraineté et de développement endogène.

Une carrière marquée par le panafricanisme et l’antinéocolonialisme

Doumbi Fakoly a mené une lutte sans relâche contre la Françafrique et les politiques néocoloniales. Parmi ses ouvrages les plus connus, “Afrique, la Renaissance” (2000), “Le Guide du Panafricaniste” (1997) et “Morts pour la France” (1983) restent des références incontournables pour ceux qui partagent son idéal d’une Afrique unie, libérée des influences étrangères.

Il appelait continuellement à une prise de conscience collective des Africains, afin de rejeter toute forme de domination extérieure, qu’elle soit économique, politique ou culturelle. Bien que ses prises de position aient souvent été controversées, elles lui ont valu un respect inégalé au sein du mouvement panafricaniste.

Un dernier hommage au Mali ?

Installé en France depuis plusieurs années, Doumbi Fakoly poursuivait son engagement à travers des écrits et des interventions publiques. Sa disparition constitue une perte immense pour tous ceux qui partagent sa vision d’une Afrique libre et indépendante. Selon certaines sources, il pourrait être transféré au Mali, son pays natal, pour y être inhumé, un hommage ultime à ses racines profondes et à l’héritage qu’il laisse aux générations futures.

Un héritage intellectuel durable

Avec plus de 48 ouvrages à son actif, Doumbi Fakoly laisse derrière lui un héritage intellectuel immense. Parmi ses œuvres notables, citons également “L’origine négro-africaine des religions dites révélées” (2004), “La Révolte des Galsénésiennes” (1994), et “Cheikh Anta Diop expliqué aux adolescents” (2006). Ces œuvres continueront d’inspirer des générations d’Africains et de militants de la diaspora, désireux de poursuivre son combat pour une Afrique souveraine et émancipée

En ce jour de deuil, de nombreuses personnalités du monde intellectuel et politique africain rendent hommage à cet infatigable militant, et s’engagent à perpétuer son combat pour une Afrique unie.

Ello Marie

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