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La République démocratique du congo (RDC) fait face à une situation sanitaire alarmante, marquée par la propagation de la variole du singe, ou MPOX, qui a causé 1 048 décès en dix mois. Le dernier bulletin du Centre des opérations en santé publique, affilié au ministère de la Santé, révèle que sur les 26 provinces de la RDC, 38 118 cas suspects ont été recensés, dont 8 605 confirmés, pour une létalité de 2,7 %.
Parmi les provinces les plus touchées, le Sud-Kivu arrive en tête avec 10 463 cas suspects, dont 5 063 confirmés et 32 décès. L’Équateur suit avec 7 332 cas suspects, 1 262 confirmés et 374 décès. Au centre du pays, la province de Sankuru enregistre environ 135 décès, tandis que la Tchouapa en compte 123.
Les foyers de contamination sont nombreux, mais le site minier de Kamituga, dans le Sud-Kivu, demeure un “hot spot” de l’épidémie. Sur place, la population peine à saisir la gravité de la maladie. En plus de la sensibilisation, la RDC fait face à deux défis majeurs : le suivi quotidien difficile dans certaines provinces et l’insuffisance des soins nutritionnels et alimentaires dans les centres de traitement du MPOX.
Malgré ces difficultés, la campagne de vaccination, soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), est une réussite dans les provinces où elle a lieu. Selon le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’OMS en RDC, 44 377 personnes, soit 96,6 % de la population ciblée, ont déjà reçu le vaccin contre le MPOX.
La variole du singe se transmet par contact avec des animaux infectés, mais aussi par des contacts étroits entre individus. Endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, cette maladie a rapidement gagné du terrain à l’échelle mondiale en 2022-2023. Identifié dans plus de 110 pays, le variant ouest-africain a provoqué des dizaines de milliers de cas à l’international, suscitant une vigilance accrue des autorités sanitaires.
Cette situation montre l’importance de l’implication communautaire et des efforts continus pour contenir l’épidémie, en RDC comme ailleurs.
Raphael LUMOO