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La ville de Goma, située au pied des volcans actifs Nyiragongo et Nyamulagira, est actuellement exposée à des risques majeurs en raison de la grève des agents de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG). Depuis le début de la semaine, les agents ont intensifié leur mouvement de protestation en fermant la salle de surveillance, un service pourtant vital pour la sécurité des habitants. Cette décision fait suite à neuf mois d’impayés de leur prime spécifique, une rémunération promise par le président de la République pour récompenser leur rôle crucial dans la surveillance des activités volcaniques.
Contexte de la grève : un mouvement qui s’intensifie
Les agents de l’OVG, qui avaient auparavant assuré un service minimum, ont décidé de durcir leur mouvement en cessant toute activité. La prime spécifique, dont ils réclament le paiement, est essentielle pour permettre la continuité de leurs missions de surveillance des volcans. Depuis neuf mois, cette promesse n’a pas été tenue, créant un climat de frustration et de tension au sein de l’observatoire. Le directeur général de l’OVG explique que le non-versement de cette prime est dû à des complications administratives persistantes.
Une surveillance compromise, des risques accrus
Sans la surveillance continue des agents, les volcans Nyiragongo et Nyamulagira, qui constituent une menace permanente pour la ville de Goma, ne sont plus sous observation. Les données sismiques et volcaniques cruciales ne sont plus collectées ni analysées, exposant la population locale à un risque accru d’éruption inattendue. Le maire de Goma a demandé aux agents en grève d’assurer un service minimum pour éviter une catastrophe potentielle, mais ces derniers restent fermes dans leur mouvement, insistant sur leurs droits non respectés.
Cette situation est d’autant plus alarmante que les habitants de Goma, et de la ville voisine Gisenyi au Rwanda, sont déjà confrontés à des défis sécuritaires réguliers. La surveillance volcanique, en temps normal, est un pilier essentiel pour la gestion des risques naturels dans cette région. Une éruption non anticipée pourrait entraîner des conséquences désastreuses, tant en termes de pertes humaines que matérielles.
L’urgence d’une solution
Face à l’urgence de la situation, les autorités locales et nationales sont appelées à agir rapidement pour rétablir un dialogue avec les agents de l’OVG. Une solution doit être trouvée pour leur permettre de reprendre leur travail et de garantir la sécurité de la population de Goma. La situation actuelle expose non seulement Goma, mais également les villes avoisinantes, à un danger environnemental qui pourrait être évité grâce à une surveillance adéquate.
L’enjeu est de taille, car une éruption volcanique sans préavis pourrait provoquer une catastrophe d’une ampleur inimaginable, similaire à celle de 2002 où l’éruption du Nyiragongo avait détruit une grande partie de Goma.
Raphael Lumoo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net