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Un acte de violence sanglant a secoué la province de l’Ituri ce 3 juillet 2024, lorsque des éléments de la milice CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) ont attaqué le carré minier de ABOMBI, situé dans le secteur de Banyali Kilo, à 55 kilomètres au nord de la ville de Bunia, sur la route de Mungwalu. L’attaque a fait huit victimes, dont six travailleurs chinois et deux soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
L’incident s’est produit tôt dans la matinée lorsque la milice CODECO a investi le site minier, connu pour ses riches gisements d’or. Le carré minier de ABOMBI est depuis longtemps au cœur d’un conflit territorial entre les milices locales et les communautés autochtones. La milice CODECO, qui occupe illégalement ce site, a mené l’assaut meurtrier, semant la terreur parmi les mineurs et les forces de sécurité.
En plus des huit personnes tuées, neuf autres civils ont été enlevés et emmenés dans la brousse par les assaillants. Le sort de ces personnes demeure inconnu, malgré les efforts des autorités locales pour obtenir des informations sur leur situation.
Le carré minier de ABOMBI est la source de nombreux conflits dans la région. La milice CODECO, qui revendique la légitimité du contrôle de cette zone, s’oppose farouchement au groupe armé MUKULA BATU, dirigé par Jean Mukula, lequel s’appuie sur les FARDC pour tenter de déloger les envahisseurs. Ce conflit est exacerbé par les richesses minérales de la région, notamment l’or, qui attisent les convoitises et alimentent la violence.
Depuis la signature de l’acte d’engagement pour la cessation des hostilités en Ituri par les groupes armés, la milice CODECO s’est particulièrement distinguée par ses exactions contre la population civile. Cette milice occupe actuellement plus de 70% de la province, et ses attaques répétées contre les civils et les forces de sécurité continuent de déstabiliser la région.
Les autorités locales, contactées par Akondanews.net, ont condamné fermement cette attaque et ont appelé à une intervention rapide et décisive pour restaurer la sécurité dans la région. La situation reste tendue, et les habitants de l’Ituri vivent dans une peur constante des violences perpétrées par les groupes armés.
Les efforts pour résoudre pacifiquement les conflits en Ituri semblent loin d’aboutir, et la communauté internationale est appelée à renforcer son soutien pour mettre fin à ce cycle de violence qui perdure depuis trop longtemps.
Raphael LUMOO, correspondant à Kinshasa
- Akondanews.net