|
Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le 13 février 2025, le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a tenu une conférence de presse au tribunal de première instance d’Abidjan pour apporter des éclaircissements sur la condamnation de Damana Pickass et ses co-accusés. Lors de cette conférence, il a menacé l’opposition en affirmant que « la qualité d’homme politique ne constitue pas une immunité » et qu’il réagira avec « la dernière énergie » contre toute personne menaçant la sécurité de l’État.
Cette déclaration du procureur a suscité des réactions variées. Certains craignent que cette menace ne déstabilise davantage le climat politique en Côte d’Ivoire, surtout à quelques mois des élections présidentielles. L’opposition, déjà fragilisée par des défis internes et externes, pourrait se retrouver encore plus isolée. La fragmentation politique, le manque de ressources financières et une perception négative parmi certains électeurs sont autant d’obstacles qu’elle devra surmonter pour espérer rivaliser efficacement avec le pouvoir en place.
De plus, cette décision pourrait être perçue comme une tentative de museler l’opposition, ce qui pourrait renforcer les tensions et compromettre les efforts de réconciliation nationale. Le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a déjà réagi en dénonçant des manœuvres du gouvernement et en réaffirmant sa volonté de participer au dialogue politique.
En clair, les menaces du procureur contre l’opposition qui interviennent à huit mois des élections présidentielles, pourraient avoir des conséquences significatives sur la stabilité politique et la paix en Côte d’Ivoire.
Adingra OSSEI