Ituri : Les tueries des agriculteurs s’aggravent dans la chefferie de Babila Babombi

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Mambasa, 12 septembre 2024 – Les violences contre les agriculteurs s’intensifient dans la chefferie de Babila Babombi, en Ituri. Plus de 20 corps, dont 16 hommes et 4 femmes, égorgés la semaine dernière, jonchent encore le sol dans la localité de Lyanga, située dans le groupement Bakaeku. Selon les rescapés, d’autres personnes ont également été tuées dans les localités voisines de Pamedi et Bandilongo, bien que le nombre exact de victimes n’ait pas encore été confirmé.

Les survivants attribuent ces massacres au groupe armé Maï-Maï Nduma UPLC, qui s’est installé dans la région il y a environ cinq mois. Ce groupe, réputé pour l’exploitation illégale de l’or, est souvent associé aux rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF), un autre acteur violent présent dans la région.

Un contrôle territorial inquiétant

Le Maï-Maï Nduma UPLC est régulièrement accusé de commettre des atrocités là où il prend le contrôle. Une fois en place, il impose une administration parallèle, s’approprie les ressources locales, et interdit toute intervention des forces militaires ou policières dans les zones qu’il occupe.

Ces pratiques ont déjà été observées dans d’autres zones sous leur emprise, telles que Kalunguta, Mabuku, Katine et Vurondo, dans les groupements Malyo et Madiwe, situés en province du Nord-Kivu. Dans chacune de ces zones, les tueries et les violences s’accompagnent de la suppression progressive de toute autorité de l’État.

Un appel à la mobilisation des autorités

Face à cette nouvelle vague de massacres, la population locale demande aux autorités d’intervenir de manière urgente. Non seulement il est impératif d’organiser l’enterrement des victimes, mais il est aussi crucial de renforcer les efforts pour rétablir la sécurité dans la région.

Malgré plusieurs opérations militaires destinées à stabiliser la zone, la situation reste tendue. Les violations des droits de l’homme sont rapportées quotidiennement, et les habitants continuent de souffrir des violences sans pouvoir compter sur une protection adéquate de la part des autorités.

Raphaël Mirurumo, correspondant à Kinshasa

Akondanews.net

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