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Le 14 novembre 2024, un événement tragique s’est déroulé dans le village d’Abouabou, à proximité de Port Bouet, révélant une série de dysfonctionnements et d’abus au sein des institutions censées protéger les citoyens. La mort de BRAHOUA Mobio Victor Charlemagne, âgé de 25 ans, met en évidence une problématique alarmante concernant l’impartialité de la police judiciaire et l’absence de véritable protection pour les jeunes en situation de conflit.
Les faits rapportés montrent qu’une banale bagarre entre des jeunes devient le point de départ d’une escalade de violence. DJOROGO Danho Toussaint, un acteur clé dans ce drame, a pris l’initiative de mobiliser la police contre BRAHOUA, sans même que ce dernier n’ait été informé ou convoqué par les autorités. Cette absence de procédure légale soulève des questions sur la légitimité de cette intervention et sur les motivations réelles derrière ces actions.
Lors de la confrontation orchestrée le 25 novembre 2024, il est révélateur que la police judiciaire n’agisse pas avec professionnalisme. Au lieu de désamorcer la situation, ils semblent être complices d’un guet-apens. Les scènes de BRAHOUA tentant d’échapper à un sort funeste en se jetant dans la lagune sont d’une tristesse infinie. Le fait que le chauffeur de la pirogue ait été empêché d’intervenir par DJOROGO et la police est choquant et pose la question de la responsabilité des agents de la loi dans la sauvegarde des vies humaines.
Le corps de BRAHOUA, retrouvé quelques jours après, ne fait qu’ajouter à la colère et à l’indignation des villageois. Ils se tiennent prêts à témoigner et à réclamer justice, un mouvement qui semble prendre forme face à l’inaction des autorités compétentes. Ce tragique incident n’est pas isolé ; il s’inscrit dans une série d’incidents où la police semble agir avec mépris et violence à l’encontre des habitants d’Abouabou. Les antécédents d’humiliation du commissaire envers le chef du village soulignent un climat de tension et de défiance croissante entre la population et les forces de l’ordre.
Cette tragédie à Abouabou interroge non seulement sur les pratiques policières, mais aussi sur le rôle de la justice dans la protection des droits des citoyens. Face à ces événements, il est crucial que des enquêtes indépendantes soient menées afin de rétablir la confiance dans les institutions et d’assurer que justice soit rendue, non seulement pour BRAHOUA, mais pour tous ceux qui souffrent sous le poids d’un système défaillant.
Ce drame doit servir de catalyseur pour un changement nécessaire dans la manière dont la justice est administrée dans nos communautés. Les voix des villageois d’Abouabou doivent être entendues, car derrière chaque numéro, il y a une vie perdue et des familles brisées, témoignant d’une nécessité urgente de réforme et de responsabilité au sein des forces de l’ordre.
Abossia de Ferké
Akondanews.net