AFRIQUE DU SUD : L’ANC SUSPEND SON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ACCUSÉ DE DÉTOURNEMENT DE FONDS

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Bien résolu à se débarrasser de son image d’institution gangrenée par la corruption, l’ANC, parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, avait ordonné en mars 2021 à tous les responsables inculpés dans une affaire de malversation de se retirer, sous peine d’être limogés.

Le Secrétaire général de l’African National Congress (ANC), Elias Sekgobelo « Ace » Magashule (photo), a été suspendu temporairement de ses fonctions, a-t-on appris d’un courrier relayé par plusieurs médias.

Dans le document datant du lundi 3 mai 2021, la secrétaire générale adjointe du parti au pouvoir, Jessie Duarte, a indiqué : « vous êtes, par la présente, suspendu temporairement à partir du 3 mai 2021 jusqu’à l’issue finale de votre procédure judiciaire ».

En effet, Ace Magashule est inculpé dans une affaire relative à un contrat de désamiantage de logements sociaux, d’une valeur de 255 millions de rands (environ 18 millions $), lorsqu’il était Premier ministre de l’Etat Libre, une des neuf provinces d’Afrique du Sud.

Face aux accusations, « Ace » avait nié toute implication et refusé de quitter son poste comme le préconisait la directive de mars 2021, selon laquelle tout responsable du parti accusé de corruption ou de tout autre crime grave devrait se retirer dans les 30 jours. La mesure avait été suivie d’une menace de suspension du secrétaire général, au risque de briser l’entente déjà fragile au sein du parti de Nelson Mandela.

ACE MAGASHULE clame être toujours secrétaire général de l’ANC

https://www.youtube.com/embed/gCZ60ursBIc Pour rappel, la mesure de suspension d’Ace Magashule, au poste de secrétaire général depuis 2017, s’inscrit dans le sillage de la nouvelle politique de lutte contre la corruption de l’ANC. De nombreuses figures du parti avaient déjà été accusées de corruption, parmi lesquelles l’ancien président Jacob Zuma.

Il s’agit, selon David Lewis, directeur de l’ONG Corruption Watch, repris par l’AFP, d’un « premier signe vraiment fort» de la volonté du parti de redorer son image afin de retrouver le soutien de l’opinion publique.

Notons que face au courrier annonçant sa suspension, le secrétaire général avait déclaré son intention de faire appel de la décision.

Carine Sossoukpè  (Agence Ecofin)

AKONDANEWS.NET

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