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Harare, le 23/07/2023
Les élections présidentielles et législatives prévues pour le 23 août sont à l’origine de la répression de l’opposition zimbabwéenne par le pouvoir en place, qui entrave ses efforts pour mener campagne à un mois des élections. Deux candidats sont en lice pour la présidence, dont l’actuel président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe, et Nelson Chamisa, le candidat de l’opposition à la tête de la Coalition des citoyens pour le changement.
Les membres de la Coalition des citoyens pour le changement affirment être victimes d’intimidations, d’arrestations et de restrictions pour se rassembler chaque fois qu’ils cherchent à s’adresser à la population.
Les forces de l’ordre sont mises à contribution pour interdire les rassemblements des opposants, prétextant souvent de mauvais état des routes, d’absence de toilettes sur les lieux ou encore de meetings notifiés trop tard à la police. En conséquence, les sympathisants de Nelson Chamisa à Harare, la capitale, ont vu plusieurs rencontres annulées ou perturbées depuis la période pré-campagne. Il est important de noter que l’opposition a officiellement lancé sa campagne électorale la semaine dernière à Gweru, une ville du centre du Zimbabwe, située à 300 km de Harare.
Contrairement à Mnangagwa, le président sortant a lancé sa campagne le mois dernier. Surnommé le « crocodile » en raison de son caractère impitoyable, il a même bénéficié du soutien du célèbre boxeur américain Floyd Mayweather, venu le soutenir le temps d’un weekend.
Cette situation trouve ses racines depuis les dernières élections de 2018, mais elle est maintenant exacerbée, estime la société civile. Les intimidations et la violence se multiplient, en particulier dans les zones rurales, loin des regards.
Raphael LUMOO(correspondant, Kinshasa)
Akondanews.net