YAOUNDE : Forum régional sur le pacte mondial pour les migrations, le Cameroun se prépare

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La rencontre initialement prévue ce mois de juillet à Addis Abeba en Ethiopie a été reportée au mois d’août prochain.

En prélude au forum régional sur l’examen et la mise en œuvre du pacte mondial pour les migrations, le berceau des ancêtres a organisé ce 07 juillet, une consultation nationale multi-acteurs. C’était l’occasion de ressortir les priorités du Cameroun en rapport avec les 23 objectifs du pacte. Un compte rendu est attendu à cet effet lors du forum prévu le mois prochain.

Les administrations ainsi impliquées dans le cadre de ces travaux ont, après avoir élaboré et présenté le plan de suivi, identifié les potentiels partenaires techniques et les axes de cofinancement par secteur pour la mise en œuvre desdites priorités. Le pacte mondial pour les migrations sures, ordonnées et régulières est ce document adopté en décembre 2018 lors de la conférence intergouvernementale sur les migrations internationales tenue au Maroc deux ans seulement après son adoption dans la déclaration de l’assemblée générale des Nations Unies. C’est également en 2018 que le Cameroun y adhère avant d’être admis en 2020 au programme des indicateurs de gouvernance migratoire. Il s’agit d’un instrument qui évalue la portée des politiques des pays à travers six différents piliers entre autres, l’adhésion aux normes internationales et aux garanties des droits de migrants, la bonne gouvernance des migrations, des mesures efficaces autour de la mobilité ou l’amélioration du bien-être socio-économique des migrants et de la société.

Dans cette dynamique, le Cameroun peut ainsi se féliciter d’offrir aux migrants le droit à l’éducation, à un permis de travail, à une protection sociale et de faciliter le regroupement et l’accompagnement familial dans certains cadres. Au niveau juridique et réglementaire, la législation nationale encadre les flux migratoires concernant les conditions de sortie et d’expulsion des étrangers avec des garanties de rapatriement.

 Toutefois, à côté de ces réformes, il existe de nombreuses pesanteurs autour des conditions d’accès à l’emploi par exemple, et à l’obtention d’un visa de travail. Les migrants sont carrément exclus dans certains domaines d’activité réservés aux nationaux et le pays n’a aucun document  socle de politique migratoire. Les indicateurs de gouvernance des migrations visent non seulement une évaluation de la portée des politiques, mais aussi une contribution à l’identification des lacunes et des priorités en vue de renforcer les capacités institutionnelles et les programmes en matière de migration. Ceci, pour répondre à la cible 10.7 des objectifs du développement durable (ODD) adoptés en 2015 par l’assemblée générale des Nations unies. Lequel cadre engage les États à  faciliter la migration et la mobilité  de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées. Pour y parvenir, le Cameroun comme les autres pays, bénéficie d’un accompagnement de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dans le cadre de la gouvernance des migrations.

En rappel, le pacte mondial réaffirme le droit souverain des Etats de définir leurs politiques migratoires nationales et leur droit de gérer les migrations relevant de leur compétence dans le respect du droit international. 

Yves Modeste NGUE

AKONDA NEWS

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