Voici pourquoi vous devriez faire des micro-siestes

Vous voulez être plus créatif ? Faites des micro-siestes ! Il se dit que cela stimule la créativité, aide à faire travailler les petites cellules grises chères au détective Hercule Poirot d’Agatha Christie. À condition, bien sûr, de ne pas s’endormir profondément, au risque de perdre ces idées qui affleuraient à peine à la surface de votre esprit…

En soi, l’idée n’est pas nouvelle. Le génial inventeur américain Thomas Edison avait en son temps théorisé l’exercice : être à mi-chemin entre éveil et sommeil, mais ne surtout pas basculer. Son astuce, simple et efficace pour ne pas dormir véritablement : tenir un objet en main. En effet, quand vos muscles se relâchent, il tombe au sol et vous sort du sommeil. Salvador Dalí pratiquait lui aussi l’art de la micro-sieste. Mais n’est-ce pas une affirmation gratuite, une fable, que de dire que ces repos de très courte durée, ces moments de flottement entre deux états, au beau milieu d’une journée de travail aussi dense que connectée, stimuleront votre créativité ? En être convaincu est une chose, et peut avoir son influence, le prouver en est une autre.

Le cerveau est une machine aussi étrange que puissante, mais des chercheurs de l’Inserm ont tout de même voulu en avoir le cœur net. En collaboration avec l’Institut du Cerveau à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP, ils ont voulu sonder les mystères de ce moment de l’endormissement, entre veille et sommeil, alors que notre perception de notre environnement se réduit jusqu’à cesser. Pour vérifier si cette phase d’endormissement avait bel et bien un impact sur la créativité, 103 « cobayes »de la micro-sieste ont dû résoudre des problèmes mathématiques, sans savoir qu’une simple règle permettait en fait de les résoudre presque instantanément. Ceux qui ne parvenaient pas à les résoudre du premier coup devaient alors faire une sieste au calme et dans le noir, une bouteille en plastique à la main. Une fois réveillés par sa chute, ils devaient se repencher sur cette même soixantaine de mini problèmes mathématiques. Tout au long du test, leur activité cérébrale, oculaire et musculaire était scrutée via des capteurs, afin de bien distinguer phases d’éveil, de somnolence et de sommeil plus profond.

Alors, Edison et Dalí avaient-ils raison ?Rester aux portes du sommeil fournit-il un accès direct à notre esprit créatif ? Le résultat a été sans appel : 83 % des participants ayant somnolé découvraient la règle cachée, contre 31 % des cobayes restés éveillés et 14 % de ceux ayant dormi profondément. Selon les chercheurs, « passer au moins 15 secondes dans cette toute première phase de sommeil après l’endormissement triplait les chances de trouver cette règle cachée, par l’effet du fameux Eureka ! Cet effet disparaissait si les sujets plongeaient plus profondément dans le sommeil ». Ainsi, « il semblerait donc qu’il existe une zone propice à la créativité pendant la phase d’endormissement. Pour y accéder, il faut s’endormir facilement, mais pas trop profondément. » À vous, maintenant, de déterminer quelle longueur de micro-sieste sera la plus à même d’éveiller votre créativité assoupie. Au fond, pas besoin d’être un génie pour avoir des éclairs… de génie !

Source : LSDJ(Judikael Hirel)

Akondanews.net

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