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Goma, le 12 juillet 2024 – Une nuit de terreur a frappé la ville de Goma, où des coups de feu ont retenti de 23h jusqu’à 4h du matin dans plusieurs quartiers de la commune de Karisimbi. Cette nouvelle vague de violence, survenue sans intervention immédiate des forces de sécurité, a encore une fois semé la panique parmi les habitants, déjà éprouvés par des attaques répétées de bandits armés sous l’État de siège.
Selon Patrick Ricky de la véranda Mutsanga, « Le calme revient déjà en ce moment, mais c’est triste ce qui se reproduit encore cette nuit de jeudi à vendredi avec 5h de tirs en pleine ville de Goma notamment aux quartiers Kasika, Mabanga Nord et Sud ainsi que Majengo sous État de siège sans voir la mobilité sécuritaire importante pour traquer rapidement des semeurs de troubles ». Ses propos ont été recueillis par akondanews.net.
Depuis le début du mois de juillet, la ville de Goma est en proie à une recrudescence des violences nocturnes, et la population déplore l’absence de mesures efficaces pour assurer leur sécurité. Les attaques de cette nuit ont notamment ciblé des maisons dans les zones de CS Shaba et Kimuti, laissant derrière elles des blessés, résultat des accrochages entre bandits et résidents, ainsi que des confrontations entre patrouilleurs et malfaiteurs.
Malgré le lancement de l’opération « Safisha Mji » (Nettoyer la Ville) par le maire policier de Goma, le colonel Kapend Kamand Faustin, les jeunes de la ville s’interrogent sur l’efficacité des mesures de sécurité. « Comment des gens armés peuvent-ils opérer pendant plusieurs heures sans être inquiétés ? », se demandent-ils, frustrés par la situation.
Les bandits, après chaque opération, se replient souvent dans le territoire de Nyiragongo, compliquant les efforts des forces de l’ordre pour les appréhender. Cette situation pousse les habitants à se demander si ces attaques sont le fait du hasard ou de plans bien orchestrés par des individus connus.
Les jeunes des quartiers de Goma sont appelés à prendre en charge leur propre sécurité, surtout que l’ancien numéro vert de la police n’est plus opérationnel et qu’aucun nouveau numéro d’urgence n’a été communiqué. La population attend des autorités une réponse forte et immédiate pour restaurer la sécurité et la tranquillité dans les entités de la province du Nord-Kivu, conformément aux obligations légales des services de sécurité.
Raphael LUMOO, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net