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Le calvaire des voyageurs s’aggrave en République démocratique du Congo, en particulier pour ceux qui traversent les villes à l’est du pays, où les espaces aériens et aéroportuaires sont désormais soumis à une nouvelle taxe.
Le Ministère de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, à travers la coordination provinciale du Nord Kivu, a instauré une nouvelle taxe appelée « contrôle sanitaire des membres de l’équipage et des passagers à bord d’aéronefs PNHF/aéroport de Goma », fixée à 0,5 USD américains. Cependant, les agents chargés de cette tâche perçoivent une somme de 2000 Francs congolais, bien supérieure au montant annoncé.
La province du Nord Kivu est déjà accablée par de multiples taxes, alors même que l’état de siège en place n’a pas assuré une libre circulation sur les différentes voies routières. Par exemple, pour se rendre à Beni, dans le grand Nord de la province, la population est contrainte de passer par le Rwanda et l’Ouganda depuis quatre mois, la route restant fermée depuis la prise de Rutshuru par le M23.
Les espaces aéroportuaires sont parmi les points d’entrée les plus complexes, en raison des diverses extorsions subies par les passagers à destination nationale et internationale. Ces derniers sont soumis à plusieurs taxes, notamment le Go-passe à dix dollars, le DGNRK à 5 USD et l’embarquement par le DGM à 5 USD, en plus des frais d’achat du billet d’avion.
Cette nouvelle taxe à l’aéroport de Goma ajoute un fardeau financier supplémentaire aux voyageurs déjà confrontés à des coûts élevés et à des conditions de voyage difficiles. Elle soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’équité dans la gestion des taxes aéroportuaires, ainsi que sur l’impact sur l’accessibilité des voyages pour les citoyens ordinaires.
Raphael Lumoo, correspondant, Kinshasa
Akondanews.net