Une Nouvelle Marche Réprimée ce Mercredi à Goma : Les Voix de la Démocratie Brisées

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Des centaines de militants pro-démocratie et activistes des mouvements citoyens ont été violemment réprimés par les forces de l’ordre lors d’une marche organisée ce mercredi pour dénoncer l’escalade de l’insécurité dans la ville de Goma. Malgré avoir informé les autorités locales de leur intention de manifester, les participants ont été pris pour cible par les forces de l’ordre.

Sur les pancartes arborées lors de la manifestation, on pouvait lire des messages poignants comme « Nous demandons la sécurité à Goma car la ville ne doit pas être un lieu de désespoir » et « Libérez nos 13 camarades emprisonnés depuis 2 ans à Munzenze », détenus sans procès-verbaux ni mandats d’arrêt. Placide Itula, membre du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), a prévenu : « Cela ne nous arrêtera pas », mais même ces messages pacifiques ont été déchirés par les forces de l’ordre, déployées non pour encadrer mais pour réprimer violemment la manifestation.

Violence policière sur les manifestants

Les jeunes manifestants exigent la démission du maire de Goma, un policier nommé pendant cette période exceptionnelle de l’état de siège. Ils estiment que celui-ci n’a pas réussi à assurer la sécurité de la ville, qui est confrontée à une criminalité rampante. Cette semaine même, le bureau du maire a été la cible d’une attaque, avec une boutique voisine dévalisée par des hommes armés qui ont emporté téléphones et argent, sans que les forces de l’ordre ne parviennent à les arrêter.

La ville de Goma est actuellement en proie à une vague de criminalité sans précédent, avec en moyenne deux exécutions perpétrées par des inconnus chaque jour, ainsi que de nombreux cambriolages, malgré le déploiement de diverses unités de sécurité.

Cette répression brutale de la manifestation pacifique soulève des questions sur la liberté d’expression et de rassemblement en République démocratique du Congo. Alors que les citoyens cherchent à exprimer leurs préoccupations légitimes concernant l’insécurité croissante, leur voix est étouffée par la force brute des autorités.

Raphael Lumoo, correspondant, Kinshasa

Akondanews.net

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