Une jeune génération traumatisée à laquelle on cache de bonnes nouvelles

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Les médias n’ont de cesse d’égrainer les mauvaises nouvelles et dressent un tableau apocalyptique du futur proche. On ne peut alors s’étonner du niveau d’anxiété qui touche la jeune génération. Une enquête de 2021 auprès de 10 000 jeunes gens (de 16 à 25 ans) dans 10 pays a révélé que 59 % d’entre eux étaient « très inquiets » du changement climatique et en colère contre leurs aînés, accusés de ne pas faire assez pour répondre aux enjeux. Les plus extrémistes (et décérébrés) en arrivent à des actes absurdes comme jeter de la soupe sur des œuvres d’art (l’attentat récent contre les « Tournesols » de Van Gogh à Londres).

Bien sûr, nous vivons une période de réchauffement rapide qui pose de vrais défis pour toute l’humanité. L’augmentation exponentielle de la population mondiale depuis 100 ans accompagne une surconsommation dans les pays riches combinée à une industrialisation rapide dans les pays émergents. Alors que la Terre a toujours connu des périodes de changements climatiques, nous sommes face à une situation inédite qui réclame une prise de conscience collective. Les temps anciens nous rappellent que les catastrophes climatiques provoquent des ravages et peuvent précipiter la mort de grandes civilisations… Mais ce n’est pas en plongeant la jeune génération dans un état de peur permanente qu’on les prépare à affronter les défis de demain. Et il est urgent de mettre les choses en perspective, rappelle Bjorn Lomborg, l’auteur du célèbre « L’écologiste sceptique » (1998), pour le journal canadien Financial Post (voir son article en lien).

Les catastrophes liées au climat font beaucoup moins de morts qu’il y a 100 ans. Pendant la décennie 1920, elles ont fait près de 500 000 morts contre 18 000 dans les années 2010. La raison principale tient à l’enrichissement des populations du monde qui vivent dans des logements plus résistants et à la capacité d’adaptation aux éléments. Les chaînes de télévision ont parlé, tout l’été, des terribles incendies qui ont ravagé des régions françaises en pointant du doigt le « réchauffement climatique ». Elles ont été beaucoup plus discrètes pour évoquer les causes de ces feux provoqués dans leur écrasante majorité par la faute des hommes. Où sont les enquêtes pour étudier l’inquiétante épidémie de pyromanie ? La surface terrestre vouée aux flammes a baissé : de 4,5% en 1900, elle est passée à 3,2% ces 20 dernières années. En 2021 : 2,5%. On observe donc une tendance claire et bénéfique. Là encore : des communautés plus riches ont moins besoin de brûler la terre.

Nous devons à nos enfants de garder le sens des perspectives et d’observer les extraordinaires progrès réalisés par l’humanité en quelques décennies. Et parler des bonnes nouvelles qui, sans annuler la gravité des défis, sont de vraies bouffées d’optimisme ! Partons en Océanie : les scientifiques rapportent cette année que, sur les deux tiers de sa longueur, la Grande Barrière au large de l’Australie est recouverte de corail à un niveau record depuis que la surveillance a débuté en 1985. Il y a 10 ans, les écologistes annonçaient sa disparition et le journal britannique The Guardian publiait son avis de décès (article de The Guardian) en 2014. Allons vers le grand Nord : l’ours blanc a été le fétiche de nombreux activistes pour dénoncer les ravages du réchauffement sur les espèces animales. En voie d’extinction dans les années 60 (entre 5 000 et 10 000 individus), on en décompte aujourd’hui 26 000. Pourquoi une telle discrétion sur ces nouvelles très encourageantes ? Pourquoi ne pas souligner les mesures recommandées par les instances internationales et par les ONG environnementalistes qui ont porté leur fruit ? Et quels enseignements en tirer pour protéger les espèces animales et végétales toujours en danger d’extinction ? Plutôt que de promouvoir ces bonnes nouvelles, les activistes ont préféré supprimer l’ours blanc de leurs communications…

Les discours apocalyptiques assénés à longueur de journée coûtent cher. Les psychologues s’inquiètent de leurs effets délétères sur le moral des adolescents. Pourtant ceux-ci vivent à un moment de prospérité jamais connue. L’espérance de vie est passée de 36 à 72 ans à l’échelle du globe en un siècle. Moins d’une personne sur dix vit en extrême pauvreté, laquelle concernait les trois quarts de la population mondiale il y a 100 ans. On avait aussi 4 fois plus de risques de mourir des conséquences de la pollution de l’air qu’aujourd’hui. Mais entretenir la peur est efficace pour récolter des fonds…

Refuser de mettre les enjeux en perspective conduit aussi à des choix politiques catastrophiques qui rendent l’énergie de plus en plus chère. L’abandon du nucléaire en est un exemple frappant. Or, le froid est beaucoup plus meurtrier que la chaleur. Aux États-Unis 170 000 personnes meurent de froid chaque année, contre 20 000 de chaud… À cause de décisions déconnectées de la réalité et dépourvues de perspective, on risque à court terme de déplorer plus de victimes du froid sur une planète qui se réchauffe…

source: LSDJ

Akondanews.net

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