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La tension monte à Butembo alors qu’un convoi de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été attaqué hier, le 28 mars 2024.
Cette attaque soulève une fois de plus des questions sur l’efficacité de la MONUSCO dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans l’est du pays.
L’incident a eu lieu lors du passage du convoi de la MONUSCO à Butembo, où des tirs de sommation ont été échangés avec des manifestants. Malheureusement, ces échanges ont abouti à la mort de Monsieur Jimmy Mwema, un homme dans la trentaine, touché par balle au niveau du cou. Son décès sur place a suscité une vague d’indignation parmi la population locale.Le corps de la victime a été transporté à la morgue de l’hôpital général de référence de Matanda, alors que la colère et le désespoir se font sentir dans la communauté.
Cet incident survient à peine deux ans après une série de manifestations qui ont secoué la ville de Butembo, entraînant le départ de la MONUSCO de la région. Ces manifestations avaient déjà coûté la vie à une douzaine de personnes.
La présence de la MONUSCO dans l’est de la RDC est de plus en plus contestée, certains accusant la mission d’inefficacité dans sa mission de protection des civils et de lutte contre les groupes armés. Les habitants de Butembo et d’autres villes touchées par les violences armées expriment leur frustration face à la persistance de l’insécurité malgré la présence de la MONUSCO.
Cet incident tragique souligne l’urgence pour la MONUSCO de réévaluer ses stratégies et ses priorités dans la région afin de mieux répondre aux besoins de protection des civils et de stabilisation.
Les autorités locales et la communauté internationale doivent également redoubler d’efforts pour trouver des solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’est de la RDC.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net