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La mer Méditerranée, symbole de rêves d’avenir, devient trop souvent le témoin de tragédies humaines. Récemment, une embarcation de fortune, surchargée de migrants, a sombré au large des côtes marocaines, entraînant la mort d’au moins 69 personnes. Parmi elles, 25 étaient originaires du Mali, comme l’a confirmé le ministère malien des Maliens de l’extérieur dans un communiqué. Seuls 11 survivants, dont neuf Maliens, ont été secourus, soulignant l’ampleur de cette catastrophe.
Cet incident, survenu la semaine dernière mais révélé récemment, met en lumière les dangers mortels de la migration sur la route atlantique, reconnue comme l’une des plus périlleuses au monde. Face à cette tragédie, une cellule de crise a été activée pour gérer les conséquences de cette perte tragique de vies humaines.
Le Mali, déjà affligé par une grave instabilité politique et sécuritaire, se trouve également dans une spirale de dégradation économique. Les violences djihadistes et les rébellions séparatistes intensifient la souffrance des populations. Parallèlement, le chômage croissant et les effets dévastateurs du changement climatique alimentent le désespoir d’un nombre croissant de citoyens, les poussant à s’engager dans un voyage dangereux vers l’étranger, souvent au péril de leur vie.
Les chiffres sont alarmants. Selon l’organisation espagnole Caminando Fronteras, plus de 10 000 personnes ont perdu la vie cette année en tentant de rejoindre l’Espagne – ce qui représente une moyenne de 30 décès par jour. Le Maroc, situé à seulement 14 kilomètres des côtes espagnoles, constitue une route de migration à la fois prisée et périlleuse pour les migrants en quête d’un avenir meilleur en Europe.
Il est urgent de repenser les politiques migratoires et d’offrir davantage de soutien aux pays d’origine et de transit. La solidarité internationale est essentielle pour prévenir de telles tragédies et sauver des vies. La mer ne devrait pas être un cimetière pour ceux qui cherchent une vie meilleure.
Serge Kpan (Correspondant Abidjan)
Akondanews.net