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Les prix des produits pétroliers ont connu une hausse dans toutes les stations d’essence installées sur l’étendue du territoire togolais depuis le 11 juin dernier.
C’est une décision conjointe de trois ministères (le ministère du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, le ministère de l’économie et des finances, le ministère délégué auprès du président de la République chargée de l’énergie et des mines) via un arrêté interministériel en date du 10 juin 2021.
Selon l’arrêté, « pour compter du 11 juin 2021 les prix de vente en détail du litre de carburant sur le territoire national sont fixés en franc CFA comme suit :
SUPER SANS PLOMB …505
PETROLE LAMPANT ……400
GAS-OIL………………………520
MELANGE2Temps……….606
GAZ BUTANE 12,5kg……6500
GAZ BUTANE 6Kg…………3120 »
« Les fluctuations des cours mondiaux des produits pétroliers » expliquent la prise de cette décision par l’État togolais « sur proposition du comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers. »
Le ministre du commerce Kodjo Adédzé a donné plus d’explications sur cette récente augmentation des prix des produits pétroliers dans une sortie le 11 juin 2021. Il a affirmé que « le cours du baril du pétrole est passé de 18 dollars au début de l’année 2019 à 73,93 dollars au 09 juin 2021, soit une augmentation de 277%.» Dans sa sortie le ministre togolais a révélé que la subvention de l’État aux produits pétroliers est évaluée à plus de 13 milliards entre la période de janvier 2019 au 31 mai 2021.
Pour le ministre de Faure Gnassingbé, sans cette subvention de l’Etat, le Super Sans Plomb allait coûter 595 FCFA, le Gasoil 568FCFA et le pétrole lampant à 518 FCFA.
Cette nouvelle hausse des prix des produits pétroliers est arrivée quelques semaines après la flambée des prix des denrées alimentaires de premières nécessités. Une augmentation qui a poussé l’État togolais à mettre en vente un stock considérable de céréales par l’entremise de l’agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ansat).
Même si le gouvernement togolais a pris certaines mesures pour alléger les conséquences de ces récentes augmentations, elles vont avoir des répercussions sur les conditions de vies des populations.
Face à cette réalité, les Togolais doivent serrer leurs ceintures pour un bon moment car les hausses des prix des produits pétroliers rejaillissent souvent sur tous les secteurs de l’économie d’un pays.
Dès lors, peut-on croire que les mesures d’urgence prises par le gouvernement Togolais ne souffrent-elles pas de limite ?
Noel de SOUZA