Tentative de coup d’État à Kinshasa : La situation est sous contrôle, 48 heures après l’attaque

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

La capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) reprend peu à peu son souffle après la tentative de coup d’État orchestrée par des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC). Bien que la situation soit désormais sous contrôle, les stigmates de l’assaut sur le palais de la Nation et les quartiers environnants restent visibles, témoignant de la violence des affrontements survenus dimanche matin.

Selon les informations recueillies par Akondanews.net auprès d’une source à la présidence de la République, les commandos insurgés ont lancé leur attaque en deux groupes distincts. Le premier, dirigé par Christian Malanga, a utilisé des véhicules volés, obtenus en assassinant leurs propriétaires, pour mener une attaque ciblée sur la résidence de l’honorable Vital Kamerhe dans le quartier des Ambassadeurs à Gombe.

Équipés de drones et d’armes automatiques de dernière génération, les insurgés ont attaqué la résidence aux premières heures de la matinée, vers 4 heures. Après une résistance initiale et l’arrivée de renforts, le groupe de Malanga s’est dirigé vers le palais de la Nation à bord d’un véhicule de la police de la garde de Kamerhe, dont le conducteur avait été maîtrisé. Leur objectif était de faire jonction avec un autre groupe de mercenaires étrangers positionnés dans les maraîchages le long du fleuve Congo.

C’est vers 5 heures 30 que la Garde républicaine a lancé une offensive décisive, mettant fin aux activités des assaillants. Malgré les dégâts matériels, notamment au bureau de l’Assemblée nationale où les insurgés ont brièvement hissé leur drapeau arborant les armoiries du Zaïre, la Garde républicaine a réussi à neutraliser les attaquants sans subir de pertes. Plusieurs membres des commandos, y compris leur chef Christian Malanga, ont été tués ou capturés.

Les images diffusées par les forces de défense montrent que les assaillants, lourdement armés, se sont enfuis dans les maraîchages à proximité du palais. Lors des opérations de fouille, la Garde républicaine a découvert un insurgé déguisé en fou, porteur de documents prouvant son appartenance aux forces armées. C’est également dans cette zone que Christian Malanga a été tué alors qu’il tentait de traverser le fleuve Congo à la nage pour rejoindre Brazzaville, en compagnie de citoyens américains.

Christian Malanga, ancien officier militaire congolais résidant aux États-Unis, était né à Kinshasa le 2 février 1983. Marié et père de famille, il avait fondé le Parti Congolais Uni (PCU) après une participation infructueuse aux élections législatives de 2011. En 2013, il avait été nommé premier ambassadeur de la Table Ronde Internationale sur la Liberté Religieuse. En 2017, il avait créé un gouvernement en exil à Bruxelles, suite aux poursuites judiciaires dont il faisait l’objet en RDC depuis 2010.

Selon les sources sécuritaires, Malanga et son fils ont été tués par les FARDC dans leur tentative de fuite. Les autorités continuent d’enquêter sur les complicités potentielles au sein des services de sécurité chargés de protéger les installations publiques. Plusieurs arrestations ont déjà eu lieu, et d’autres pourraient suivre.

L’équipe de rédaction d’Akondanews.net continuera de suivre de près cette affaire et de fournir des mises à jour au fur et à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.

Raphael Lumoo

Akondanews.net

Laisser un commentaire

Traduire»