La ville de Goma est le théâtre de tensions croissantes à la suite de l’arrestation de Jacques SINZAHERA, un fervent militant de la LUCHA (Lutte pour le Changement). Les événements ont évolué rapidement depuis l’arrestation de SINZAHERA par la Direction Générale de Migration (DGM) au port de Goma, en lien avec ses dénonciations des tracasseries liées à la perception de taxes.
Jacques SINZAHERA a été interpellé alors qu’il revenait de Bukavu, accusé d’avoir exposé les pratiques de certains services qui perçoivent des taxes auprès des voyageurs entre Goma et Bukavu. Les manifestants affirment que ces taxes, appelées « taxes de tourisme », étaient exigées sans la délivrance de reçus officiels, ce qui suscite des préoccupations quant à leur utilisation et leur destination.
La réaction à l’arrestation de SINZAHERA s’est traduite par des manifestations nocturnes à Goma, avec des jeunes militants des mouvements citoyens érigeant des barricades dans les rues principales de la ville. Leur demande principale est la libération immédiate de trois autres militants qui ont été arrêtés par la DGM en même temps que SINZAHERA. Parmi les détenus figurent Espoir Muhinuka de la LUCHARDCONGO et Bob Lwaboshi du mouvement Licho la Raiya. Ces militants sont reconnus pour leur rôle dans la dénonciation des violations des droits humains perpétrées par certains acteurs de l’état de siège dans la province du Nord Kivu.
Alors que les manifestations se poursuivent, la situation demeure tendue et incertaine. Les appels à la libération des militants détenus se multiplient, tandis que les autorités locales et nationales sont en train de tenter de désamorcer la situation. Les observateurs craignent que l’escalade de ces tensions puisse avoir des répercussions sur la stabilité de la région et sur les droits des citoyens à exprimer leurs opinions.
Nous continuerons de suivre de près les développements de cette situation en évolution à Goma et dans la région environnante.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net