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Au Tchad, le mouvement Citoyen Wakit Tama annonce une énième journée de manifestation populaire le mercredi 19 mai prochain pour imposer aux autorités militaires le retour à l’ordre constitutionnel, lequel piétiné depuis la mort du Maréchal du Tchad.
Le mardi 11 mai dernier, le mouvement Wakit Tama qui rassemble des organisations de défense des droits de l’homme, des syndicats et des partis politiques d’opposition entend une fois de plus braver la répression inouïe de l’armée Tchadienne aux ordres de Mahamat Idriss Deby, devenu l’homme fort du Tchad depuis la mort de feu son père Idriss Deby Itno.
La Coordination Citoyenne, Wakit Tama entend donc se mobiliser et rester débout pour le retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et ce, en défiant les injonctions du gouvernement de transition mis en place depuis peu.
Pour Younous Mahadjir, vice-président de l’Union des syndicats du Tchad à l’instar des autres membres du mouvement citoyen, un retour « aux vieilles méthodes » s’impose au stade actuel de la lutte relative au changement au Tchad. Plus concrètement selon les autorités du mouvement « dans chaque quartier, les gens vont s’organiser pour pouvoir marcher, se regrouper, faire un discours sur un carrefour, mais pacifiquement. »
Récusant toujours la légalité et la légitimité des nouvelles autorités du pays, les membres du mouvement Wakit Tama n’entendent pas se conformer aux injonctions procédurales tenant à l’autorisation de manifester au Tchad et, c’est dans cet esprit que Maître Max Loalngar, président de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) et leader de la Coordination des actions citoyennes Wakit Tama affirme que « Nous occuperons toutes les rues à la fois, sans itinéraire précis; nous voulons nous faire entendre […] Nous nous tiendrons dans des points que nous n’avons jamais occupé par le passé […] Nous n’avons pas à demander une autorisation à une structure illégitime et illégale »
En clair, la situation socio-politique au Tchad demeure toujours tendue et les dernières répressions meurtrières de la part des forces de sécurité contre les manifestants ne brisent en aucun cas la volonté des populations qui réclament toujours le retour à l’ordre constitutionnel ainsi que l’ouverture d’un dialogue national.
Les populations tchadiennes sauront-elles renverser le cours de l’histoire avec ces manifestations constamment réprimées par le CMT ?
Adingra OSSEI
AKONDANEWS.NET