TCHAD : LE FACT MENACE DE MARCHER SUR N’DJAMENA

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Loin d’abdiquer en dépit des nombreuses pertes dans leur rang, les rebelles du FACT qui ont réussi à sonner les forces armées nationales Tchadiennes par la mort du Maréchal Idriss Deby Itno, entendent poursuivre leurs offensives contre le régime Deby.

Déterminés à effacer les traces du pouvoir du président Idriss Deby Itno mort le mardi dernier des suites de ses blessures reçues au cours des combats au nord du Tchad le lundi dernier, les rebelles du Front d’Alternance pour la Concorde du Tchad (FACT) contre qui se battait le Maréchal du Tchad à la tête de ses troupes, entendent lancer de nouvelles offensives jusqu’aux confins de N’djamena pour asseoir leur suprématie aux fins de redonner vie à la démocratie et à la justice sociale pour lesquelles ils ont pris les armes, mais surtout pour effacer toutes traces du régime Idriss Deby Itno décédé le mardi dernier.

Sous la conduite éclairée de Mahadi Mahamat Ali issu de la tribu des goranes à l’instar de Hissène Habré l’ex chef d’Etat Tchadien, le FACT reste le mouvement rebelle le plus moderne de l’histoire Tchadienne qui tout comme les autres rébellions nées au nord ou au sud du Tchad remet en cause le pouvoir d’Idriss Deby Itno et les différents processus électoraux de son régime.

Très peu connu en dehors des sphères diplomatiques, des services de renseignements et des groupes rebelles avec lesquels il a pendant longtemps flirté, le chef rebelle du FACT MAHADI MAHAMAT ALI en provenance de la Lybie, sa base arrière a réussi à tuer l’ex chef rebelle qui 30 ans en arrière mettait fin au régime de Hissène Habré à partir du Soudan voisin.

Pleinement engagé contre le terrorisme dans la région du sahel et dans le G5 sahel, Idriss Deby Itno à la tête du Tchad durant une trentaine d’année avait été officiellement reconnu vainqueur des dernières élections présidentielles boycottées par l’ensemble de l’opposition Tchadienne le lundi dernier tard dans la soirée pour un sixième mandat.

Si la tragique mort du Maréchal du Tchad dans des circonstances encore ambigües continuent d’alimenter les palais, celle ci met en avant la question de l’omniprésence du Tchad dans les rapports  géopolitiques, géostratégiques ainsi que la stabilité dans la région du Sahel ou dans le bassin du lac Tchad en proie aux rébellions mais surtout au terrorisme depuis la faillite de l’Etat Lybien.

Reconnu pour son patriotisme et son engagement dans les combats aux côtés de ses troupes Idriss Deby Itno reste à la fois pour un son pays un pacificateur et réformateur de la vie politique, économique et social en dépit de ses limites égrenées par ses opposants qui dénoncent la confiscation anticonstitutionnelle du pouvoir par son fils et une clique de généraux.

Dans l’attente du dénouement de la crise politico-militaire qui secoue le Tchad, les nouvelles autorités militaires conduites par Mahamat Idriss Deby devront faire face aux nombreux groupes rebelles qui contestent sa « succession monarchique »  et qui n’hésitent pas à se rallier au FACT tel que le Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République ( CCMSR) de Rachid Mahamat Tahir Saleh qui entend poursuivre avec le FACT la lutte de la libération  jusqu’à son terme quelques heures après les funérailles de l’ex homme fort du Tchad prévues ce vendredi 23 avril.

Le Maréchal Idriss Deby Itno du haut de ses 68 ans et aguerri à l’art de la guerre a-t-il tiré son dernier souffle sur le champ de bataille contre une rébellion déjà défaite ?

Adingra OSSEI

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