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N’Djamena, le 10 novembre 2021-
Le porte-parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah a affirmé qu’il n’y aurait pas de pré-dialogue avec les groupes politico-militaires tchadiens, répondant ainsi au chef rebelle tchadien Timan Erdimi, qui au sortir de la rencontre avec le Comité Technique Spécial à Doha a posé des conditions pour participer au dialogue inclusif qui se prépare à N’Djamena.
Pour la participation au dialogue inclusif qui se prépare à N’djamena, Timan Erdimi, le chef rebelle tchadien a, au nom de son organisation, posé des conditions tenant singulièrement à la libération des prisonniers politiques, à la restitution des biens confisqués, à la tenue d’un pré-dialogue en dehors du Tchad. Lesquelles conditions ont été reprises par plusieurs autres groupes rebelles.
Tandis que pour Abderaman Koulamallah, la négociation avec les politico-militaires est une négociation exclusive du comité spécial, qui va se pencher sur les demandes des politico-militaires quant à leur participation, plus précisément, laisse-t-il entendre que « la seule chose que nous disons au niveau du gouvernement, c’est, est-ce que ces conditions sont des conditions réelles, en vue de venir au dialogue ou c’est juste de la poudre aux yeux pour refuser un dialogue au niveau national. Maintenant, si vraiment cela participe de leur volonté, de poser des conditions à leur participation, nous étudierons ces conditions. »
Concernant l’amnistie, le porte-parole du gouvernement tchadien, beaucoup plus incisif, affirme que « la question de l’amnistie est un peu prématurée. Les gens ne sont même pas venus au dialogue et ils posent des conditions pour libérer des prisonniers qui ont été arrêtés sur le champ de bataille et qui ont mis en danger les institutions de la République. Il faut d’abord qu’ils montrent leur volonté de venir au dialogue. Ils ont signé des accords avec le comité spécial, qu’ils viennent ! Si on veut dialoguer avec les gens, il est normal que ce dialogue renferme tous les aspects de la réconciliation nationale. Et la libération des prisonniers fait partie de cette réconciliation nationale, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ».
Abordant la question de Tom Erdimi, Abderaman Koulamallah a tenu à préciser que « pour rappel Monsieur Tom Erdimi est un Tchadien qui a été arrêté. N’oublions pas qu’il est réfugié politique, en Égypte, il faut qu’il pose cette question aux autorités égyptiennes pour demander la libération de son frère. Cette condition ne me paraît pas être essentielle dans ce dialogue. Monsieur Erdimi n’a qu’à venir au dialogue et poser le cas de son frère. Je crois que le dialogue national prendra probablement une résolution à son encontre, mais nous, nous n’avons rien à voir avec cette affaire. »
Poursuivant, ses propos, Aberaman Koulamallah, annonce qu’ils ne vont pas multiplier les dialogues et les pré-dialogues, dans la mesure où, les discussions déjà entamées par le comité spécial font déjà foi d’un pré-dialogue, « Qu’est-ce qui est important ? Il faut que nous nous retrouvions ensemble dans une même salle pour reconstruire notre pays. C’est primordial aux conditions, qui sont des conditions qui ne sont toutes pas insurmontables. »
Raphael LUMOO
Akondanews.net