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Ndjamena, le 13 septembre 2021- Plusieurs centaines de personnes encadrées par un fort dispositif de policiers ont manifesté samedi à N’Djamena contre la junte qui dirige le Tchad depuis la mort d’Idriss Déby Itno.
Des associations de la société civile ont appelé à manifester contre la charte du Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby Itno.
Ces marches, régulièrement organisées depuis le décès de l’ex-président en avril, dénoncent aussi l’attitude de la France, l’ancienne puissance coloniale, accusée par une partie de l’opposition de soutenir le nouveau pouvoir.
« Le Tchad n’est pas un royaume » , « Non au soutien de la France au système Déby père et fils », était-il notamment écrit sur les affiches des manifestants.
La marche autorisée par les autorités tchadiennes sous haute protection des forces de police réquisitionnées pour la circonstance, a connu un franc succès et a mobilisé plusieurs centaines de manifestants. .
Pour Succès Masra, farouche opposant des Déby et fondateur du mouvement politique « Les Transformateurs », qui a pris part à sa première marche post Deby Itno, « Rien que pour la mémoire de nos martyrs, nous ne devons jamais abandonner la lutte », a-t-il déclaré à la rédaction.
Le 27 avril dernier selon une Organisation non gouvernementale(ONG), membre de la société civile tchadienne, ce sont au total six manifestants qui ont perdu la vie à N’Djamena et dans le sud du Tchad lors d’une manifestation interdite par les autorités tchadiennes.
« Nous marchons aujourd’hui pour exiger la révision de la charte régissant la transition et dénoncer les arrêtés mettant en place les comités non inclusifs du dialogue »,a aussi confié à akondanews.net Loalngar, porte-parole de Wakit Tamma, une plateforme de l’opposition.
Mais quant à, Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), il a affirmé samedi au cours d’une conférence de presse que son organisation « compte participer au dialogue national inclusif » et « entend désormais s’impliquer dans tout le processus de transition ainsi que dans les institutions et instances » du pays.
Depuis la mort du président Déby le 20 avril dernier, Mahamat Idriss Déby Itno, 37 ans, a promis des 18 mois, des élections « libres et démocratiques » à la suite d’un dialogue national censé réconcilier tous les Tchadiens.
Mais la junte n’a pas exclu une prolongation de la transition et Mahamat Idriss Déby concentre toujours, presque tous les pouvoirs et s’est arrogé les titres de président de la République et de chef suprême des armées.
Raphael LUMOO
Akondanews.net