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Après avoir durement critiqué sa fédération sur les réseaux sociaux, l’athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya a affirmé le dimanche 1er août dernier, être forcée à suspendre sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo et à quitter le Japon. Mais, Krystsina Tsimanouskaya est attendue à Varsovie ce mercredi car la Pologne lui a accordé un visa humanitaire.
Demandant l’intervention du CIO pour assurer sa sécurité qui serait fortement menacée une fois au pays, Krystsina Tsimanouskaya a finalement quitté le Japon pour Vienne ce mercredi à bord d’un avion de la compagnie autrichienne Austrian Airlines, avant de s’envoler pour Varsovie comme l’a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) un porte-parole du ministère des Affaires étrangères autrichien.
En effet, Krystsina Tsimanouskaya avait durement critiqué le dimanche 1er août dernier la Fédération Biélorusse de l’avoir forcé à participer au relais 4X400 mètres, en lieu et place des 100 mètres et 200 mètres pour lesquels elle s’était longuement préparée, « Je n’aurais jamais réagi de manière si sévère, si on m’avait prévenu à l’avance, expliqué toute la situation et demandé si j’étais capable de courir un 400 mètres. Mais on a décidé de tout faire dans mon dos », a-t-elle laissé entendre dans un post Instagram.
Pour sa part, le comité olympique biélorusse dirigé par Viktor Loukachenko, a assuré dans un communiqué que la sportive avait dû suspendre sa participation aux JO sur «décision des médecins, en raison de son état émotionnel et psychologique ». Une déclaration aussitôt démentie par l’athlète devant la presse à l’aéroport de Haneda où elle a passé la nuit dans un hôtel.
Réfugiée depuis lors à l’ambassade de Pologne à Tokyo en lieu et place de l’ambassade d’Autriche à Tokyo qu’elle aurait demandé pour des questions sécuritaires et pour un asile politique, au regard des pressions des autorités Biélorusses qui exigeaient qu’elle regagne incessamment le pays, la Sprinteuse Biélorusse avait également demandé une aide au CIO lorsqu’elle avait été transportée de force à l’aéroport le lundi dernier par des membres de l’équipe Biélorusse pour être embarquée à bord d’un vol de la compagnie Turkish Airlines.
La Sprinteuse a déclaré que ce rapatriement forcé était une mesure de représailles du gouvernement biélorusse, avant de déclarer à Reuters qu’elle «ne retournera pas en Biélorussie.»
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui était à la tête du Comité olympique du pays, a été interdit de participation aux JO de Tokyo 2020 en décembre en raison d’allégations de « discrimination politique » à l’encontre des athlètes biélorusses et son fils Viktor élu à la tête du Comité olympique biélorusse depuis mars dernier n’est toujours pas reconnu par le CIO, car le pays n’a toujours pas pris des mesures de protection des athlètes.
Par ailleurs, rapprochant ce fait à la situation politique en Biélorussie Anatol Kotov, responsables des affaires internationales à la Fondation pour la solidarité avec les sportifs biélorusses, indique que « ce qui vient de se passer montre de nouveau au monde très clairement que le régime biélorusse n’accepte aucune sorte de critique, car la situation avec Krystsina Tsimanouskaia était un problème uniquement sportif et n’avait aucune connotation politique au début. Les autorités biélorusses l’ont transformé en problème politique. À ce jour, trente athlètes biélorusses ont dû fuir leur pays ».
Adingra OSSEI