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Mardi 08 mars 2022, des milliers de manifestants anti-putsch protestaient contre le pouvoir en place dans les rues de Khartoum au Soudan ont été assaillis de tirs de gaz lacrymogènes, peu après l’arrestation d’un opposant, a annoncé le parti d’opposition Alliance unioniste dans un communiqué rendu public.
Des soudanais ont défilé dans la capitale du pays et sa banlieue nord en brandissant et agitant leurs drapeaux et les portraits des 85 victimes de la répression lancée depuis le putsch du général Abdel Fattah Al Burhane le 25 octobre.
En vue de disperser les manifestants, aux abords du palais présidentiel, lieu où siège le général Burhane, les forces de sécurité ont tiré à bout portant des grenades lacrymogènes, faisant ainsi cinq blessés qui ont été secourus par leurs camarades.
Babiker Faisal, membre du parti d’opposition des forces de la liberté et du changement (FLC), principal bloc politique civil du pays a été arrêté alors qu’il se rendait à des funérailles dans une banlieue au nord de Khartoum à des centaines de kilomètres des manifestations.
Faut-il noter que Babiker Faisal est membre de la commission chargée de récupérer les biens dépouillés par le régime d’Omar el-Béchir évincé en avril 2019 par l’armée sous la pression de la rue. Cette commission dont plusieurs membres ont été arrêtés en février est particulièrement visée par le pouvoir militaire et deux de ses membres, par ailleurs des ministres attendent toujours derrière les barreaux dans l’attente de la notification de leurs charges.
L’ONU estime environ 1000 personnes arrêtées depuis le coup d’État, en partculier des femmes et des enfants. » Les autorités soudanaises ne doivent plus user de force excessive ni tirer à balles réelles sur les manifestants « a exhorté lundi la haute commissaire aux droits de l’Homme de L’ONU, Michelle Bachelet
Lydie YUEMIN
Akondanews.net