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Khartoum 29 octobre 2021- Abdallah Hamdok a regagné son domicile avec son épouse sous étroite surveillance, tandis que des ministres et des dirigeants politiques demeurent « en état d’arrestation », selon un communiqué de son bureau.
Le bureau du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a confirmé, durant la soirée du mardi, que ce dernier « a été libéré et ramené à son domicile, avec son épouse, sous étroite surveillance ». C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public, peu de temps après qu’un média local soudanais ait annoncé le retour de Hamdok chez lui à Khartoum « sous étroite surveillance ».
Dans le même communiqué, le bureau a déclaré que « le Premier ministre Abdallah Hamdok et son épouse ont été ramenés mardi soir à leur résidence à Khartoum sous étroite surveillance », sans mentionner de détails sur son état depuis son arrestation.
« Le bureau du Premier ministre confirme qu’un certain nombre de ministres et de dirigeants politiques sont toujours détenus dans des lieux inconnus », selon la même source. Lundi à l’aube, l’armée a arrêté des dirigeants de partis, des ministres, ainsi que le Premier ministre et son épouse. Al-Burhan a annoncé la dissolution des Conseils de souveraineté et des ministres (les autorités de transition), s’est engagé à former un gouvernement de compétences indépendantes, et décrété l’état d’urgence.
Dans un flash info diffusé sur son site internet, le journal « le Soudan » a indiqué que « le Premier ministre Hamdok a été libéré et ramené chez lui dans la zone de Kafouri, au milieu d’un déploiement militaire dans le périmètre de sa maison ».
Le site Internet du journal « Al Mashhad al Sudani », a également rapporté, citant des sources sous couvert d’anonymat à Khartoum, que « Hamdouk est rentré chez lui à Kafouri, alors qu’une garde militaire a été déployée autour de sa maison pour le protéger ».
Plus tôt, le mardi, Al-Burhan a infirmé, lors d’une conférence de presse, l’arrestation de Hamdok, déclarant, « il est chez moi pour préserver sa sécurité, il mène sa vie normalement et retournera à son domicile ».
Mardi, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré la condamnation de l’Organisation contre le « coup d’Etat militaire » et a appelé à « la libération immédiate du Premier ministre et des autres dirigeants civils détenus arbitrairement ».
Par ailleurs, le lundi, Al-Burhan a tenté de justifier ses décisions en déclarant, dans une allocution à la télévision, que « l’incitation au chaos et à la violence par les forces politiques, nous a poussés à faire ce qui est nécessaire pour préserver le Soudan », estimant que « ce que le pays traverse actuellement est une menace et un danger réel pour les rêves de la jeunesse ».
Dans des communiqués distincts, plusieurs forces politiques, ont qualifié l’action de l’armée de « coup d’État militaire », et ont appelé les citoyens à manifester et à déclencher la désobéissance civile.
Raphael LUMOO
Akondanews.net