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La République démocratique du Congo a été au centre du sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Luanda en Angola ce samedi 4 novembre 2023. Les dirigeants régionaux ont décidé du déploiement imminent d’une force militaire dans l’Est du pays sous Félix Tshisekedi pour restaurer la paix, tout en abordant le processus électoral menant aux élections générales en décembre prochain.
Alors que la société civile attend toujours l’évaluation du déploiement des forces de l’East African Community (EAC), le gouvernement de Kinshasa se fait encore piéger pour le déploiement des armées des 3 pays de la SADC, dont la Tanzanie, le Malawi et l’Afrique du Sud enverront d’autres troupes pour renforcer la sécurité. Ce contrat a été négocié entre Kinshasa et l’EAC pour imposer la sécurité dans la partie Est de la RDC.
Les objectifs des pays contributeurs n’ont pas été atteints, avec des éléments déjà présents dans la MONUSCO, notamment l’Afrique du Sud depuis 2001 à travers la MONUSCO, et la Tanzanie et le Malawi qui ont renforcé l’Afrique du Sud avec plus de 5000 militaires à travers la FIB depuis 2012. Ces forces, initialement mandatées pour des opérations offensives, ont ensuite agi en tant qu’observateurs sur le terrain, laissant la responsabilité aux forces armées de la République démocratique du Congo.
Cette militarisation excessive révolte la société civile du Nord Kivu, dénonçant un embouteillage militaire dû à des contrats mal négociés avec les pays de la région. La République démocratique du Congo doit définir clairement les termes et les actions à entreprendre par ces forces qui observent la criminalité civile dans les zones où elles sont déployées par les groupes armés. Leurs forces sont soumises à des cessez-le-feu signés par les présidents de la région lors des sommets.
Face à ces analyses, la RDC réduit les chances de matérialiser la paix et la sécurité dans la région, avec la pression sur le départ de la MONUSCO, dont la mise en œuvre du plan de sortie est fixée début 2024. La date du 8 décembre est une ligne rouge pour les forces de l’EAC sur le sol congolais.
Raphael LUMOO
Akondanews.net