Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
En Somalie, le chef de l’État Mohamed Abdullahi, dit Farmajo, a annoncé dans un communiqué dans la nuit du dimanche 26 à lundi 27 décembre la suspension de son Premier ministre Mohamed Hussein Roble suite à des allégations de corruption. Les deux hommes sont engagés dans un bras de fer autour de la conduite des élections devant aboutir à la nomination d’un nouveau chef de l’État.
Le Premier ministre avait été accusé il y a quelques jours par le commandant des garde-côtes, un proche du président, d’avoir profité de l’accaparement d’un terrain appartenant à la marine, une accusation vigoureusement rejetée par l’intéressé et par plusieurs ministres mis en cause. Le communiqué de Villa Somalia évoque une tentative du Premier ministre et du ministre de la Défense de vouloir s’interférer dans l’enquête ouverte par l’armée sur ces allégations.
Dans un deuxième communiqué quelques minutes plus tard, le président a également « ordonné » la suspension du commandant de la marine somalienne, le général de brigade Abdihamid Mohamed Dirir.
La rupture entre les deux hommes prend source dans le sort réservé à l’enquête sur la disparition mystérieuse d’Ikran Tahlil Farah, une jeune du renseignement, en juin. Le Premier ministre avait rejeté l’enquête interne des renseignements, accusant les jihadistes shebabs, et limogé par la suite son directeur.
Ce dossier sensible sera traité par les tribunaux civils, et non pas une commission d’enquête comme l’avait ordonné le Premier ministre ou la justice militaire comme le souhaitait le président.
Raphael LUMOO
Akondanews.net