Seth Kikuni brutalement arrêté par l’ANR à Kinshasa

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Kinshasa, le 5 septembre 2024 — Une nouvelle crise politique semble se profiler en République démocratique du Congo (RDC) suite à l’arrestation brutale de l’opposant Seth Kikuni. Ancien candidat à la présidentielle de 2018 et soutien de Moïse Katumbi lors des élections de 2023, Seth Kikuni a été interpellé en début de semaine par les services de renseignement congolais, selon plusieurs sources locales.

Contacté par Akondanews.net, le porte-parole de l’opposant a dénoncé les circonstances violentes de cette interpellation. « La chemise déchirée et des violences verbales ont marqué l’arrestation de notre leader, Seth Kikuni, par des agents de l’Agence nationale des Renseignements (ANR) », a-t-il déclaré. Kikuni a été conduit aux bureaux de l’ANR pour y être interrogé.

Cette arrestation fait suite à des déclarations incendiaires de Seth Kikuni à l’encontre du président Félix Tshisekedi. Lors d’une récente conférence de presse, l’opposant avait qualifié le chef de l’État d’« incompétent » et menacé de « stopper » son mandat. Il avait affirmé que lui et ses alliés étaient « déterminés à stopper Félix Tshisekedi » et qu’un dialogue avec le gouvernement en place n’aurait d’autre but que de « lui rappeler son incompétence ».

Ces propos semblent avoir précipité son interpellation par les forces de sécurité congolaises dans un contexte de vives tensions politiques. L’opposant Alain Bolodjwa a confirmé l’arrestation, déplorant la brutalité de l’intervention des forces de l’ordre.

Cette affaire met en lumière la répression croissante des voix critiques envers le pouvoir de Félix Tshisekedi. Huit mois après les élections présidentielles de 2023, le climat politique en RDC est de plus en plus tendu, marqué par une restriction des libertés et un durcissement des mesures répressives contre les opposants.

L’arrestation de Seth Kikuni risque d’aggraver encore davantage les tensions politiques dans le pays, alors que la scène politique congolaise est déjà en ébullition. De nombreux observateurs craignent que cette situation ne contribue à un climat d’instabilité à l’approche de nouvelles échéances électorales.

Raphael Mirurumo, correspondant à Kinshasa

Akondanews.net

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