Sénégal : une loi pionnière contre la corruption, un modèle pour l’Afrique

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Au Sénégal, une réforme historique vient d’être adoptée. Le président de la République a fait voter une loi audacieuse qui transforme chaque citoyen en acteur de la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics. Désormais, toute personne qui dénonce, de manière anonyme et de bonne foi, un acte de fraude ou de corruption recevra 10 % des sommes effectivement recouvrées grâce à son signalement.

Cette mesure est révolutionnaire à plusieurs titres. Elle met fin à l’impunité entretenue par le silence, en donnant aux citoyens un véritable intérêt à agir. Elle crée aussi un partenariat direct entre l’État et la population, en rappelant que les ressources nationales appartiennent à tous et doivent servir le bien commun.

L’Afrique souffre depuis des décennies du poids écrasant de la corruption. Les détournements massifs de fonds publics privent les pays d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures et alimentent un cercle vicieux d’inégalités et de pauvreté. La corruption est aussi un frein à l’investissement et à la confiance des partenaires internationaux.

Le Sénégal vient de montrer qu’il est possible d’innover dans la gouvernance. Cette loi constitue une arme redoutable contre ceux qui pillent les ressources publiques et un signal fort envoyé aux élites : désormais, chaque citoyen peut devenir lanceur d’alerte et partenaire de la justice.

Les autres pays africains gagneraient à emboîter le pas. Adopter des mécanismes similaires permettrait de responsabiliser les populations, de renforcer la transparence et de libérer d’immenses ressources aujourd’hui englouties dans la corruption. Plus encore, cela enverrait un message fort aux générations futures : l’Afrique peut se relever, à condition de mettre fin à la prédation interne.

L’initiative sénégalaise mérite d’être saluée, soutenue et imitée. Elle ouvre la voie à une nouvelle ère où la lutte contre la corruption ne repose plus seulement sur les institutions, souvent faibles ou infiltrées, mais sur la vigilance et l’engagement des citoyens eux-mêmes.

Kakaboara, correspondant à Abidjan

Akondanews.net

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