Rio de Janeiro / Madrid – 13 mai 2025
C’est officiel. Après des semaines de spéculations et de rumeurs persistantes, la Fédération brésilienne de football (CBF) a confirmé ce lundi 12 mai la nomination de Carlo Ancelotti au poste de sélectionneur national. Une décision historique qui marque un tournant stratégique pour la Seleção, en quête de renaissance sur la scène internationale.
Une annonce ambitieuse pour une nation exigeante
C’est via le réseau social X que la CBF a annoncé la nouvelle, dans un ton volontairement solennel : « La meilleure équipe nationale de l’histoire du football sera désormais dirigée par l’entraîneur le plus titré du monde ». L’Italien, véritable monument du football mondial, prendra les rênes de la sélection brésilienne jusqu’à la Coupe du monde 2026, avec pour première mission les matchs de qualification contre l’Équateur et le Paraguay dès le mois prochain.
Pour Ednaldo Rodrigues, président de la CBF, ce choix dépasse le cadre sportif : « Porter Carlo Ancelotti à la tête du Brésil est plus qu’une décision stratégique. C’est une déclaration au monde entier : nous sommes déterminés à reconquérir la première place du podium. »
Le départ discret d’un géant du Real Madrid
Bien que le Real Madrid n’ait pas encore communiqué officiellement sur le départ de son entraîneur emblématique, le contexte semblait inévitable. La défaite (4-3) contre le FC Barcelone lors du Clásico du dimanche 11 mai – la quatrième cette saison – a précipité les choses. Ancelotti a alors dirigé son 350e match à la tête de la Maison Blanche, un chiffre symbolique qui clôt un chapitre majeur de sa carrière.
Dans un communiqué publié sur son site officiel, le Real Madrid a rendu hommage à l’un de ses plus illustres entraîneurs. En deux passages au club (2013-2015, puis 2021-2025), Ancelotti a inscrit son nom dans la légende madrilène avec un palmarès impressionnant :
• 247 victoires,
• 50 matchs nuls,
• 53 défaites,
• 15 titres majeurs, dont :
• 3 Ligues des champions,
• 3 Coupes du monde des clubs,
• 3 Supercoupes d’Europe,
• 2 Ligas,
• 2 Coupes du Roi,
• 2 Supercoupes d’Espagne.
Seul Miguel Muñoz (605 matchs) le devance désormais en nombre de rencontres dirigées avec les Merengues. Mais en termes de trophées glanés, Ancelotti est désormais le coach le plus titré des 123 ans d’histoire du club.
Un défi colossal sur le continent sud-américain
Le Brésil, quintuple champion du monde, traverse une période de transition difficile après plusieurs échecs dans les grandes compétitions. En nommant Ancelotti, la CBF fait le pari de l’expérience, de la rigueur tactique européenne, et de l’aura d’un coach habitué aux vestiaires remplis de stars.
La question sera désormais de savoir si le technicien italien saura s’adapter à la culture footballistique brésilienne, aussi exigeante que passionnée. L’attente est immense. Le Brésil veut à nouveau régner sur le monde, et Ancelotti, fort de ses triomphes sur tous les continents, semble être l’homme de la situation.
Un choc des cultures… ou une fusion des grandeurs ?
Le choix d’un entraîneur étranger à la tête de la Seleção reste rare dans l’histoire du football brésilien. Il témoigne à la fois d’une ouverture stratégique de la part de la fédération et d’un constat d’échec quant aux dynamiques internes récentes. La dernière Coupe du monde a laissé un goût amer, et le public attend plus qu’une simple évolution : une révolution.
Avec Carlo Ancelotti, c’est une méthode, une exigence, et une certaine élégance du jeu qui s’invitent à la table du football sud-américain. Reste à savoir si cette alliance tiendra ses promesses, entre samba et tactique italienne.
Par la Rédaction – AkondaNews.net
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