Sécurité à l’Est : Violents combats entre Wazalendo et M23-RDF à Kalembe

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Kalembe, 21 octobre 2024

Des affrontements violents ont secoué Kalembe, une cité stratégique dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les résistants Wazalendo ont lancé une contre-attaque musclée contre les forces du M23, soutenues par l’armée rwandaise (RDF). Ce lundi 21 octobre 2024, les combats se sont intensifiés après que le M23-RDF ait pris le contrôle de la cité la veille, à la suite d’une offensive débutée tôt le dimanche matin à 5h30.

Les jeunes résistants Wazalendo, supplétifs des Forces Armées de la RDC (FARDC), ont perdu Kalembe après de violents combats, mais n’ont pas tardé à organiser une riposte pour reprendre cette zone hautement stratégique. Kalembe, située aux portes du territoire de Walikale, est un point d’accès crucial vers plusieurs provinces du pays, notamment le Sud-Kivu, la Tshopo et le Maniema. Cette région, riche en ressources minières, est particulièrement convoitée par les forces du M23, qui cherchent à s’emparer de ces gisements pour financer leurs opérations militaires.

Willy Mishiki, député du territoire de Walikale, a réagi à cette prise de contrôle dans une alerte transmise à Akondanews.net. « Cette avancée du M23 leur permet de mettre la main sur d’importantes richesses minières, notamment après avoir pris Rubaya dans le Masisi. Si nous ne réagissons pas rapidement, l’ennemi pourrait renforcer sa position et accroître son emprise sur notre territoire », a-t-il déclaré. M. Mishiki a également appelé les FARDC à intervenir d’urgence pour soutenir les résistants Wazalendo et repousser les forces ennemies.

La progression des forces du M23-RDF menace non seulement la sécurité de la région, mais aussi le fragile processus de paix en cours entre la RDC et le Rwanda. Les pourparlers initiés à Luanda, qui visent à ramener la stabilité dans l’est du pays, risquent d’être compromis par cette nouvelle escalade militaire. Kinshasa reste ferme sur sa position de ne pas négocier avec les rebelles du M23, une ligne de conduite qui pourrait devenir plus difficile à maintenir avec l’avancée des rebelles sur le terrain.

Cette nouvelle phase des combats met en lumière la complexité de la situation dans l’est de la RDC, où les enjeux économiques liés aux ressources minières sont inextricablement liés aux dynamiques militaires et politiques. Alors que les FARDC et les résistants locaux tentent de protéger leurs territoires, la menace d’une expansion du M23 continue de planer, accentuant l’instabilité dans cette région déjà meurtrie par des décennies de conflit.

Raphael LUMOO, correspondant à Kinshasa

Akondanews.net

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