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L’inspecteur général des finances de la République démocratique du Congo a rendu public les résultats choquants d’un audit exhaustif du fichier de paie des agents et fonctionnaires de l’État. Ce jeudi 27 avril 2024 restera gravé dans les mémoires comme le jour où la transparence a mis au jour un réseau de fraudes massives au sein de l’appareil étatique congolais.
Selon le rapport divulgué par l’IGF, les irrégularités découvertes sont alarmantes. Parmi elles, on dénombre 145 604 agents et fonctionnaires dont les numéros matricules sont fictifs, 53 328 possédant plus de deux numéros matricules, et 93 356 partageant les mêmes numéros matricules avec d’autres agences gouvernementales. De plus, 931 agents et cadres, principalement du Ministère des Finances et du Budget, ont été identifiés comme ayant bénéficié de paiements sur plusieurs listes simultanément.
Le rapport révèle également que 43 725 agents de l’État ont été payés sur les listes de la SECOPE et des forces armées de la RDC sans aucune reconnaissance officielle de leur service d’origine.
Cette situation constitue une véritable bombe à retardement pour l’économie congolaise, avec un manque à gagner estimé à près de 149 milliards de francs congolais. Ces fonds détournés représentent une perte monumentale pour la république et appellent à une réaction urgente de la part des autorités judiciaires congolaises.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’une réforme profonde des systèmes de gestion financière de l’État, ainsi qu’une lutte implacable contre la corruption et la fraude. La justice congolaise doit désormais s’impliquer pleinement pour traquer les responsables de ces actes préjudiciables à l’intérêt général.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net