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Au Niger, un scandale retentissant secoue le secteur minier, entraînant l’annulation des derniers permis de recherche minière. Le général Tiani, réagissant avec fermeté, demande également un gel de tous les permis miniers en cours en tant que mesure conservatoire. Cette décision fait écho à un incident survenu il y a trois semaines, lorsque les autorités éthiopiennes ont saisi 1 400 kilogrammes de lingots d’or, d’une valeur dépassant les 60 milliards de francs CFA, à l’aéroport d’Addis-Abeba. Cette cargaison, dépourvue de documents officiels, soulève des questions fondamentales sur la transparence et la légalité des transactions minières au Niger.
Suite à cette découverte, quatre-vingt-deux agents des douanes, de la police, de la gendarmerie et des eaux et forêts, tous affectés à l’aéroport de Niamey, ont été relevés de leurs postes et réaffectés. Une enquête officielle est en cours, dirigée par le directeur général de la douane nigérienne. Cependant, les informations sur cette affaire demeurent limitées, suscitant des préoccupations parmi la population nigérienne.
La section nigérienne de Transparency International, organisation de lutte contre la corruption, exprime son indignation face à cet événement. Comment une telle quantité d’or peut-elle quitter le principal aéroport du pays sans être détectée ? Cette question soulève des inquiétudes sur l’efficacité des contrôles de sécurité et la supervision des activités minières au Niger.
Les chiffres officiels d’exportation d’or du Niger en 2022, publiés par l’Initiative pour la transparence des industries extractives, étaient de 235 kilogrammes, d’une valeur de moins de 10 millions d’euros. Cependant, des enquêtes menées à Dubaï révèlent que les Émirats ont importé pour 457 millions d’euros d’or en provenance du Niger, mettant en lumière un écart significatif attribuable au trafic et à des pratiques douteuses.
Ce scandale souligne la nécessité urgente d’une réforme profonde des pratiques minières au Niger et renforce les appels en faveur d’une transparence accrue dans l’industrie extractive. Les annulations de permis miniers et les appels au gel des activités témoignent de la volonté des autorités de prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation et restaurer la confiance dans le secteur minier nigérien.
Kakaboara, correspondant à Abidjan
Akondanews.net