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Conformément à la décision prise lors du conseil des ministres vendredi dernier, le gouvernement congolais a envoyé une équipe composée de quatre ministres du gouvernement central sur le terrain pour comprendre la situation après le massacre de dizaines de civils dans deux quartiers principaux de la ville de Goma.
La délégation, dirigée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter KAZADI, accompagné de M. Jean Pierre Bemba Gombo (ministre de la Défense) et de M. Fabrice PWELA (ministre des Droits de l’homme), a été accueillie par le gouverneur militaire, le général Constant NDIMA KONGBA, qui les a guidés sur les lieux du drame pour évaluer les dégâts.
Sur place, la population locale a tenté de sensibiliser cette délégation, qui ne semblait pas disposée à écouter leurs préoccupations. Les manifestants ont également pointé du doigt le gouverneur militaire, l’accusant d’avoir ordonné une répression violente des manifestations, en négligeant les dispositions constitutionnelles garantissant la liberté de manifestation pour tous les citoyens. Les manifestants ont insisté sur la nécessité pour les autorités publiques de prendre des mesures pour protéger les participants aux manifestations.
Il est à rappeler que le 30 août dernier, des militaires de la garde présidentielle (GR) ont fait un usage excessif de la force en ouvrant le feu sur les membres d’une secte religieuse connue sous le nom de WAZALENDO, se faisant appeler « patriotes ». Ces derniers préparaient une manifestation le 30 août 2023 pour protester contre l’inaction de la MONUSCO et de la Force de l’EACRF dans la province depuis leur déploiement. À 3 heures du matin, les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des civils dans cette église, faisant plusieurs victimes. Les autorités provinciales ont annoncé un bilan provisoire de 7 morts, tandis que le gouvernement central a plutôt annoncé un bilan de 43 morts. De plus, la société civile évoque un bilan de 113 morts, ainsi que plus de 158 blessés et plus de 100 personnes arrêtées. Le procès des personnes arrêtées a débuté dès le lendemain du drame.
Raphael LUMOO
Akondanews.net