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La nuit du jeudi 10 au vendredi 11 octobre 2024 a été marquée par une tragédie qui s’est déroulée dans le quartier Katindo 2 en ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Alain Kalunga Kiessa, un jeune homme hospitalisé et mentalement instable, a été brutalement tué et brûlé vif par la population en colère qui l’a confondu avec un voleur.
Des sources contactées par akondanews.net, Alain, interné à l’hôpital Caritas Goma pour des soins médicaux, se trouvait dans un état mental fragile. Des témoins ont rapporté que bien qu’il ait des moments de lucidité, il présentait souvent des signes de désorientation. Dans la nuit du jeudi au vendredi 11 octobre, Alain, inquiet après avoir entendu des cris qu’il croyait être ceux de sa mère, a décidé de quitter précipitamment son lit d’hôpital. Malheureusement, il n’était ni habillé ni dans un état de maîtrise de ses actes.
Empêché de sortir par les gardiens de l’hôpital, il a finalement escaladé l’enclos de l’établissement, sans savoir que dehors, une foule en colère poursuivait un individu suspecté de vol. Pris dans la confusion générale, Alain a été intercepté par les habitants qui l’ont aussitôt accusé d’être le voleur qu’ils cherchaient.
Sans vérification ni preuve, la foule en émotion a appliqué une justice expéditive, battant Alain jusqu’à la mort avant de brûler son corps. Ce drame met en exergue les risques liés à la justice populaire ou les organisations de la société civile urbaine doit multiplier les efforts pour sensibiliser la population sur la pertinence et le respect des droits de l’homme en lieu et place de ces pratiques qui, loin de rendre justice, entraîne souvent des actes irréparables et injustifiés.
Raphael LUMOO, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net