RDC : Un an après, le bilan de l’état de siège à l’est du pays est critiqué

Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...

Kinshasa, le 06 mai 2022- Il y a un an jour pour jour, le 6 mai 2021, deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo étaient placées sous état de siège conformément à l’article 85 de la constitution de la RDC, suite aux menaces des différents groupes armés qui sèment la terreur dans la région depuis plus de 25 ans.

Un an après l’instauration de ce régime sécuritaire exceptionnel qui donne les pleins pouvoirs aux militaires, la population et la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri attendent toujours les résultats probants

Depuis l’instauration de l’état de siège dans le pays, les militaires continuent de régir les provinces du Nord-kivu et de l’Ituri. Une gestion qui reste fortement approximative, à en croire les différents acteurs de la société civile du Nord-Kivu et de l’Ituri : « Ils se sont retrouvés avec un grand pouvoir sans être préparé. Les militaires, eux, comprennent que c’est leur occasion de faire ce qu’ils veulent, l’occasion de s’enrichir, l’occasion de plus vulnérabiliser la population. » Dixit-ils, à ajouter aux complaintes de plusieurs associations citoyennes appuyées par certains élus qui exigent hic et nunc la fin de ce régime sécuritaire exceptionnel.

Par ailleurs, au cours de cette période , la menace des groupes armés s’est accentuée  sur la population civile  comme en atteste le nombre croissant des victimes qui est passé du simple au triple et ce, selon les révélations du rapport Yotama sorti en mars 2022 qui révèle que 2563 personnes ont été égorgées dans cette période depuis mai 2021.

En lieu et place des opérations de sécurisation et de défense des zones militarisées, les principaux animateurs de l’état de siège ont fait le choix de la mobilisation des taxes et de l’instauration de plusieurs autres taxes au motif de renflouer les caisses de l’Etat.

Le Gouvernement congolais en position de tâtonnement, cherche à persuader les groupes armés nationaux à travers les consultations entamées le mois dernier à Nairobi, oubliant du coup que les groupes armés étrangers sont à l’origine de l’insécurité qui prévaut à l’est du pays et que seul la volonté et l’engagement des pays limitrophe restent les seules pistes pour pacifier cette partie du territoire riche en ressources minières.

Raphael LUMOO

Akondanews.net

Votez ce post

Laisser un commentaire

Traduire»