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Après l’échange de médisances entre un député et son président à l’assemblée nationale, c’est au tour du sénateur MATATA PONYO, qui dans des injures à l’encontre de Bahati Lukwebo, lors de la plénière de ce jeudi 9 décembre, de réclamer à nouveau « le rétablissement automatique de son immunité et sa liberté de mouvement » levés à la demande du Parquet près la Cour constitutionnelle dans le cadre de l’affaire dédommagement de prétendus commerçants étrangers victimes en 1973-74, des mesures de zaïrianisation.
« Je ne puis m’empêcher de m’interroger, chers collègues sénateurs, sur les réelles motivations qui guident le bureau du Sénat, particulièrement son président dans une sorte de complicité avec le Parquet général près la Cour constitutionnelle à violer manifestement la constitution, les lois et règlements du pays en mijotant de faux dossiers, en profitant des vacances parlementaires pour faire passer un réquisitoire par un traitement par le bureau au mépris des droits fondamentaux notamment ceux relatifs au droit de la défense et au juge naturel », a dégainé l’ancien Premier ministre qui s’estime victime d’une machination politique visant à l’écarter à une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle.
« Je me dois de constater le manque criant de volonté et d’engagement de notre bureau à m’assurer la protection », a-t-il pointé avant de demander à « la plénière de s’opposer à toute tentative du bureau du Sénat de s’arroger son pouvoir (pouvoir de la plénière) pour concocter des poursuites judiciaires contre certains sénateurs ciblés pour des raisons politiques ».
Visiblement excédé par ses « imputations dommageables » du collègue Matata auxquelles, il a promis de ne pas répondre, le président du Sénat est littéralement sorti de ses gonds.
« Vous êtes responsable de vos actes. Il faut en répondre. Il ne faut pas chercher de bouc émissaire… Le Sénat n’est pas une juridiction. Si vous voulez vous défendre, allez-vous défendre auprès de la justice » oubliant que lui-même serait impliqué dans le même dossier qui affecterait son collègue car Ministre de l’économie lors du projet Bukangalonzo qui accable Mr MATATA MPONYO.
Et Modeste Bahati de rappeler « vous dites que vous êtes innocent, (mais) on n’est jamais allé au fond de votre dossier. Jusque-là, on est dans les procédures. Si vous voulez être lavé, allez au fond du dossier, vous prouvez votre innocence et comme ça, vous nous laissez tranquille ». Modeste Bahati a encore dit à Matata Ponyo préférer « que vous nous ameniez votre document de non-lieu et (qu’) on en termine ».
Modeste Bahati Lukwebo a aussi voulu lever toute équivoque quant à une quelconque inimitié ou problème avec son collègue sénateur, « j »ai ma conscience tranquille. Je n’ai de problème avec personne. Ce n’est pas la première fois que le collègue accuse le bureau. Il est même allé en justice, jusqu’au Conseil d’État et là, on lui a démontré que nous avons agi conformément à la Constitution, aux lois du pays et à notre règlement intérieur ».
Cette situation vient après l’incident de l’assemblée nationale où un député se moquait de son président en le qualifiant de voyou dans un pays avec plus de mille problèmes et que ces institutions devraient s’occuper de la situation de population.
Raphael LUMOO
Akondanews.net