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Alors que la province du Nord Kivu comptait déjà plus de 4500 personnes déplacées internes suite à la prise du Territoire de Rutchuru par le Mouvement du 23 mars (M23) dont la prise en charge posait déjà problème au gouvernement congolais et les acteurs humanitaires en Province du Nord Kivu, le nombre des déplacés inquiète après la prise de Kitchanga.
Plusieurs centaines de familles déplacées de Kitshanga traversent, depuis maintenant quatre jours, une situation calamiteuse dans l’agglomération de Mweso située en groupe Bashali/Mokoto, où ils ont trouvé refuge, fuyant les violents combats opposant les terroristes du M23 aux FARDC depuis jeudi 26 janvier 2023.
Ces déplacés font dorénavant face à des conditions inédites après la chute de leur cité entre les mains des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda. Sur place à Mweso, ces déplacés ont pris d’assaut des écoles, églises et le stade Bilombe de Mweso. Certains d’entre eux sont hébergés dans des familles d’accueil alors que d’autres passent nuit à la belle étoile, affirment les sources locales à Mweso.
Parmi les conditions difficiles, l’accès à l’eau potable, à manger et aux soins médicaux pose un sérieux problème. C’est dans ce cadre que ces déplacés sollicitent l’intervention urgente du gouvernement et ses partenaires en leur faveur.
Déjà ce dimanche 30 janvier, l’hôpital général de référence de Mweso confirme déjà cinq cas de maladies diarrhéiques enregistrés parmi les enfants déplacés. La même situation s’observe du côté d’autres déplacés ayant fui vers Kalembe, Kashuga, Muhongozi et Pinga.
Pour rappel, un calme précaire s’observe sur la ligne de front à Kitshanga et ses environs. Mais la notabilité de la chefferie des Bashali rapporte que, le M23 et ses alliés mènent, depuis 26 janvier dernier, des patrouilles diurnes et nocturnes à Kitshanga, Territoire de Masisi au Nord-Kivu et couper la route d’approvisionnement de la ville de Goma.
Raphael LUMOO
Akondanews.net