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Quinze jours après le carnage de Goma, une délégation de députés du Sud-Kivu a été reçue par les autorités de la province du Nord-Kivu pour exprimer leur solidarité. Cependant, les autorités provinciales ont choisi de décliner toute assistance aux familles des victimes.
Lors d’une interview avec akondanews.net, Me Georges Musongelwa, membre de la délégation, a expliqué : « Nous sommes venus à Goma dans le but d’apporter notre aide à nos concitoyens de la province du Nord-Kivu. Cependant, les autorités de Goma ont insisté sur le fait qu’ils n’avaient pas besoin d’aide extérieure. Ils nous ont obligés à repartir avec notre cargaison d’aide, composée de 4 tonnes de médicaments et de 10 tonnes de provisions destinées à près d’une centaine de familles touchées par ce drame. »
Omer Bulakale, également membre de la délégation, a dénoncé cette situation, la qualifiant de « double peine » pour les victimes. En effet, certaines familles vivent actuellement sous de strictes restrictions, ne pouvant même pas organiser des funérailles pour leurs proches massacrés. De plus, le gouvernement central tarde à tenir ses promesses, y compris l’enterrement des corps qui sont en état de décomposition.
Cette assistance était une initiative des députés du Sud-Kivu, en collaboration avec Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix, dont les ambitions présidentielles sont de plus en plus évidentes en cette période pré-électorale. Cependant, certaines de ses actions sociales, bien que louables, sont perçues comme de la propagande par les autorités en place.
Raphael Lumoo
Akondanews.net