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La société civile urbaine de Goma exprime son mécontentement face aux restrictions imposées par le maire sur la circulation des motos après 18 heures et la fermeture des changeurs de monnaie dès 17 heures, en réaction à la criminalité urbaine touchant les vendeurs de crédits de communication et les motocyclistes.
Mario NGAVHO et LUMUMBA, respectivement président de la société civile urbaine et membre de la génération positive, déclarent : « La décision des autorités provinciales et urbaines de limiter la circulation des motos après 18 heures est une mauvaise décision qui engendrera des problèmes. Les forces de police congolaises et militaires, mal maîtrisées par la hiérarchie, en profiteront. La population rentre souvent après 20 heures, et tout le monde ne dispose pas de voitures. Les bus ne couvrent pas tous les quartiers. »
Cette mesure intervient après la levée du couvre-feu par le Premier ministre, initialement instauré dans le cadre de l’état de siège en réponse aux critiques concernant les tracasseries des patrouilles. Revenir sur cette décision est un aveu d’échec, la ville demeurant sous militarisation, et la sécurité de la population n’étant pas pleinement assurée par les services en charge.
Il est essentiel de rappeler que cette mesure a été adoptée à la suite d’une réunion du Conseil provincial de sécurité, réunissant les chefs de 18 quartiers de Goma, à Mugunga en début de semaine. Cette initiative fait suite à une recrudescence des assassinats en ville et aux alentours, malgré la présence affirmée des forces armées congolaises.
Raphaël LUMOO
Akondanews.net