RDC : Quid de la spoliation du parc de l’Upemba et Kundelungu ?

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Kinshasa, le 09 octobre 2021- Les parcs de l’Upemba et Kundelungu sont à ce jour en proie à de nombreux conflits qui représentent une entrave à la protection de ce complexe animalier.

Ces conflits résultent de l’ignorance de la loi n° 14 sur la conservation de la nature par la population civile et les dirigeants, ainsi que de la pauvreté. D’où le besoin d’une sensibilisation à tous les niveaux.

Selon  les habitants et les autorités des alentours, quand les éco-gardes essaient d’empêcher les activités dites illégales dans le Parc, c’est une tracasserie. « C’est à ce niveau-là que la société civile intervenait pour accuser les éco-gardes de tracasser la population ». Tout cela, parce qu’ils n’avaient pas les notions de ce qui est permis et ce qui est interdit.

La pauvreté qui reste l’un de grands défis à relever, afin de mieux protéger les parcs de Kundelungu et de l’Upemba fragilise et soumet les chefs coutumiers à la vulnérabilité face aux sollicitations des opérateurs économiques qui cherchent à exploiter les minerais dans ces deux parcs.

Par manque de possibilités, ces chefs coutumiers continuent à considérer que les terres qui se trouvent dans les aires protégées, sont les terres de leurs ancêtres et, ne peuvent se retenir de prendre des pots de vin ou quelques présents avant de céder aux propositions des opérateurs économiques.

Créé en 2017, le complexe Upemba-Kundelungu abrite des animaux de la grande faune (éléphants, cobes de Lechwe, zèbres, céphalophes à dos jaune, ratel…) et de l’avifaune (bec-en-sabot, tisserins de la Lufira…). Il héberge également les amphibiens, les guépards et les zèbres ainsi que la chute de la Lofo qui sont une véritable attraction pour les touristes.

Dans sa configuration actuelle, le complexe compte 1 960 000 ha de zone intégrale, sans compter ses zones annexes. L’objectif de cette fusion est d’améliorer la gestion de ces parcs nationaux.

Le complexe Upemba-Kundelungu fait face aux différentes pressions qui causent la dégradation de sa biodiversité. Il s’agit du braconnage sous toutes ses formes, de la pêche illicite dans les lacs et rivières, de la pollution des eaux par les exploitants miniers, de la violation des limites du parc, etc. Ces problèmes évoqués plus haut constituent des défis qui doivent être relevés en mettant en place une bonne politique opérationnelle afin d’atténuer les effets néfastes sur les ressources du Complexe.

Des efforts considérables ont été notés cette année en dépit des difficultés financières, du faible effectif des éco gardes sur le terrain, de manque de matériel de travail et autres. Ceux-ci portent sur : (i) la redynamisation des départements au travers le recrutement des personnels qualifiés ; (ii) la remise à niveau par les formations et évaluations des agents ; (iii) les réunions avec les autorités coutumières et territoriales en vue de requérir leur soutien et ceux de leur communauté pour une gestion durable des ressources du complexe et ; (iv) les patrouilles organisées.

Dans le cadre du programme de Conservation de la Biodiversité et de la Gestion Durable des forêts, PBF en sigle, La Banque allemande de développement (KFW) a octroyé un financement important au Complexe pour soutenir les efforts de conservation. Cet appui financier a joué un rôle important dans la protection de la faune et de la flore des parcs.

Raphael LUMOO

Akondanews.net

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