RDC: Pourquoi les FARDC peinent à se défaire du M23 ?

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La partie Est de la République Démocratique du Congo est la proie d’une insécurité grandissante malgré la surmilitarisation des différentes armées du pays et celles qui les appuient. Au vue de toutes ses potentiels, un expert de la Région, se pose la question de savoir pourquoi les FARDC peinent à se défaire du M23.

Contrairement à d’autres idées reçues, le rapport de forces sur le terrain en termes des matériels bruts et d’effectifs est de façon théorique, très largement favorable aux FARDC par rapport au Mouvement du 23 mars (M23). Et ce, malgré l’appui de l’armée rwandaise (RDF). Ce n’est pas pour rien que le think tank américain Global Firepower classe généralement les FARDC parmi les 10 premières armées du continent africain. Je ne cesse de le dire que la faiblesse des FARDC est à la fois systémique, structurelle et fonctionnelle.

Pour Jean jacques WONDO, un expert militaire, « Les causes des contre-performances des FARDC sont multiples en commençant par le manque de décisions politiques claires et cohérentes. Ensuite, une absence de vision stratégique globale de la défense et de la sécurité congolaise, Tout d’abord les FARDC restent une armée hétéroclite ayant intégré en son sein plusieurs combattants des groupes armés, dont la réforme semble délibérément sabotée par manque de volonté politique. L’armée congolaise souffre également d’un déficit de leadership militaire et d’un commandement peu compétent, désorganisé, dysfonctionnel. On note le déficit de formation de beaucoup de cadres de commandement entraînant une faible capacité managériale à tous les niveaux ».

Une zone sous état de siège ou le pouvoir politique, Administrative à côté d’une mission globalement d’imposition de la sécurité par le gouverneur militaire mais sur le terrain des opérations, plusieurs officiers se plaignent du chevauchements dans la chaîne de commandement et d’absence d’unicité de commandement. On ne sait pas réellement qui commande les opérations militaires entre les différents échelons de commandement (Sous-chef d’état-major des FARDC? La Maison militaire de Kinshasa ? L’état-major avancé dépendant de Kinshasa ? Le Gouverneur militaire ? Le Commandant de la 3ème zone de défense ? Le Commandant de la 34ème région militaire au Nord-Kivu ? Les Commandants des secteurs opérationnels ? Le Commandant de la task force de la Garde républicaine ? …
A ces faiblesses, on peut ajouter la non maîtrise des effectifs de l’armée, l’absence de tableaux organiques et de tableaux de dotations pour permettre une vue d’ensemble de l’armée ainsi que de leur matériel.

Les unités au combat font preuve de très faibles capacités opérationnelles sur les plans de manœuvres et logistiques. On est incapable de planifier et d’organiser des opérations coordonnées inter forces et interarmes entre les unités de couverture (infanterie), les unités de défense principales (blindées, mécanisées artillerie), les unités spéciales et l’appui aérien ».

Raphael LUMOO
Akondanews.net

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