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Suite à une communication du Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, tard dans la nuit, après l’audition de plusieurs autorités de la province, notamment la Police nationale congolaise, les Forces armées de la République Démocratique du Congo, au sein de son unité sociale de la garde présidentielle, l’Agence nationale de renseignement (ANR) et le gouverneur militaire, afin de comprendre les circonstances des massacres de civils à Goma, deux hauts officiers ont été mis à la disposition de la justice.
Il s’agit du commandant de la garde républicaine en poste à Goma et du commandant du 19ème régiment de la ville de Goma, dont les noms n’ont pas été révélés à la presse. Ils ont été remis à l’auditeur général, qui fait partie de la délégation chargée d’enquêter sur ces événements, qui s’ajoutent au nombre des civils dont le procès a déjà commencé, y compris le leader religieux, M. Ephraïm BISIMWA.
Concernant les familles qui n’ont pas retrouvé leurs proches depuis ces événements, le Vice-Premier Ministre, Peter KAZADI KANKONDE, invite les familles à consulter la commission mise en place au gouvernorat de la province afin de fournir des informations sur ces personnes. Il est également possible pour elles de se constituer en partie civile, ce qui permettra à la justice d’établir les responsabilités.
Cette communication intervient alors que la coalition des mouvements citoyens et les conseils locaux de coordination ont décrété trois jours de « ville morte » pour demander la libération des enfants et des femmes enceintes parmi les personnes arrêtées, tout en dénonçant la disparition de certains corps dans les morgues de la ville, ce qui rendrait impossible l’identification de certaines personnes décédées, leurs corps étant déjà en décomposition.
Raphael LUMOO
Akondanews.net